ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA SECTION FRANÇAISE

Paris, 5 mars 2003

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La section française de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) s'est réunie le mercredi 5 mars 2003, au Palais Bourbon, pour entendre M. Bernard Cerquiglini, Délégué général à la langue française et aux langues de France, qui était accompagné de M. Claude Jean, Délégué général adjoint.

Dans la première partie de son exposé, M. Cerquiglini a souligné, pour s'en féliciter, la vitalité dont fait preuve la langue française. Autrefois langue des élites sur le territoire national, elle est désormais la langue de la République dans les faits, atteignant ainsi son principal objectif. Par ailleurs son potentiel de créativité se traduit par la production constante de nouveaux termes, dans l'ensemble des pays qui composent la Francophonie. Enfin, l'émergence d'un français « des banlieues » ne doit pas être interprétée comme un affaiblissement qualitatif de la langue, mais plutôt comme une preuve supplémentaire de sa capacité d'adaptation, et donc de sa vitalité.

En revanche, M. Cerquiglini a exprimé sa préoccupation quant à la baisse des apprenants de français, en tant que langue étrangère, dans de nombreux pays. Cette situation appelle à une réelle prise de conscience, notamment sur la nécessité de renforcer l'attrait du français, dans les domaines culturel, économique et scientifique. En Europe, la généralisation d'une deuxième langue étrangère obligatoire dans le système éducatif, activement soutenue par la France, a permis d'infléchir la tendance, voire de l'inverser, dans le cas de l'Espagne notamment.

Enfin, le Délégué général a souligné la mobilisation des autorités compétentes pour maintenir au français sa place de langue internationale, qui paraît gravement menacée. Leur action a déjà porté ses fruits dans le domaine des Jeux olympiques. Les efforts portent désormais en priorité sur les institutions européennes, où la France tente de promouvoir l'utilisation de trois « langues-pivots » (allemand, anglais et français), notamment dans la perspective de l'élargissement de l'Union.

SÉMINAIRE PARLEMENTAIRE

Ouagadougou, 5 - 7 mars 2003

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Dans le cadre de ses actions de coopération interparlementaire, l'APF a organisé à Ouagadougou (Burkina Faso) du 5 au 7 mars 2003, un séminaire sur le thème « les femmes africaines, actrices majeures du développement ».

Ce séminaire, qui répondait à une demande particulière du réseau des femmes parlementaires de l'APF, a réuni des élues des trois régions de la Francophonie ; ainsi, 19 sections de l'Afrique centrale et de l'Ouest, de l'Europe et de l'Amérique étaient représentées.

Le thème traité, qui s'inscrivait dans le cadre du prochain sommet de la Francophonie à Ouagadougou « Francophonie : espace solidaire pour un développement durable », a été présenté en séance plénière par deux invitées non-parlementaires intervenant à titre d'experts.

Puis il a été développé en ateliers sous trois aspects :

- femmes, éducation et santé ;

- femmes, développement économique et environnement ;

- femmes, paix, démocratie et droits de l'Homme.

Mme Hélène Mignon, députée (S) de Haute-Garonne, a assisté aux travaux comme représentante de la région Europe.

Après avoir illustré par des exemples concrets le rôle central des femmes dans la quête d'équilibre et dans le processus de développement économique des sociétés africaines, les participantes ont insisté sur la persistance des comportements collectifs qui écartent les femmes des centres de décision. Cette marginalisation, qui prive les pays africains d'une grande part de leur capital humain, explique en grande partie l'échec des politiques de développement qui ont été menées jusqu'à présent.

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