CONCLUSION

Au terme de ces deux sessions d'échanges interparlementaires, les délégués français et canadiens se sont accordés sur le constat que la France et le Canada partagent des défis communs dans le secteur du développement durable, de l'agroalimentaire, des pêches et des océans.

Les questions relatives à la protection des milieux fragiles et la gestion de l'eau ont ainsi été au coeur des débats lors de la 40 ème session de travail interparlementaire. Au fil de ses visites à Bordeaux, sur le littoral aquitain et dans le Médoc, la délégation a pu étudier les différentes modalités de gestion d'un patrimoine naturel et culturel riche et varié, dans une région qui possède à la fois un milieu naturel fragile - le cordon dunaire, la forêt et les lacs - mais aussi un illustre terroir agricole. En outre, les parlementaires ont pu échanger autour de problématiques communes liées à la sécurité alimentaire et la traçabilité des produits, à l'heure du scandale de la viande de cheval en France et des négociations de l'accord de libre-échange global entre l'Union européenne et le Canada.

En outre, s'agissant des pêches et océans, la France, deuxième domaine maritime mondial avec une zone économique exclusive de 11 millions de km², fait face, comme le Canada, à des problématiques liées à la sauvegarde des espèces et des océans et aux mutations du secteur de la pêche. La province du Nouveau-Brunswick, comme de nombreuses régions côtières françaises, vit du secteur de la pêche ; une activité marquée néanmoins par de fortes variations saisonnières de l'autre côté de l'Atlantique. Il n'en demeure pas moins que ce secteur contribue à l'activité et la vitalité socio-économique des territoires, d'où l'importance des questions relatives aux conditions de travail des pêcheurs, à la surpêche ou au développement durable qui furent au centre des échanges des parlementaires lors des séances de travail au Nouveau-Brunswick. La protection du littoral, des océans et des espèces marines est également une question sensible qui préoccupe les deux pays. La France et le Canada tentent, tous deux, face aux diverses menaces (érosion marine, urbanisation, surpêche etc.), de mettre en place des outils réglementaires permettant de protéger ces milieux et espèces fragiles.

Le peuple et l'histoire acadiennes ont marqué le séjour canadien de la délégation française par son humanité, sa force et son dynamisme. Les Acadiens forment une communauté résiliente, dont le caractère a été forgé à travers une histoire constituée d'étapes mouvementées et tragiques. L'Acadie joue ainsi un rôle majeur dans la promotion de la francophonie. Le documentaire De Moncton à Kinshasa - diffusé à l'Assemblée Nationale, en juin 2013, par la section française de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie - atteste de cette volonté de conserver et faire partager ses racines françaises.

La province du Nouveau-Brunswick, ouverte sur le monde, est un territoire dynamique, qui attire de plus en plus de jeunes Français travailleurs et étudiants, notamment grâce aux partenariats noués par l'Université de Moncton avec les facultés françaises. L'AIFC souhaite ainsi pouvoir contribuer à la poursuite et l'approfondissement des relations franco-canadiennes en se faisant l'écho et le facilitateur de ces échanges.

La prochaine session de l'Association a été programmée au printemps 2014 et devrait être consacrée à des sujets d'intérêt commun de nature à permettre un enrichissement et un renforcement des liens des deux côtés de l'Atlantique.

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