TABLE RONDE 2 - L'ANNÉE DE L'INNOVATION FRANCE-SINGAPOUR : UNE CHANCE POUR L'ASEAN

Table ronde thématique animée par M. Arnaud FLEURY, journaliste économique

Ont participé à cette table ronde :

M. Etienne RIEUNEAU, Conseiller export Tech & Services, Business France Thaïlande

M. Olivier CADIC, Vice-Président du groupe interparlementaire d'amitié France-Asie du Sud-Est et de la Délégation sénatoriale aux entreprises, Sénateur représentant les Français établis hors de France

M. Adrien LEMOINE, Responsable des ventes pour l'Asie, Surys

M. Pierre-Antoine DUSOULIER, Directeur général, IbanFirst

M. Arnaud FLEURY - L'Année de l'Innovation France-Singapour a été décidée sous François Hollande, en 2017. Que va-t-il en sortir ? Quelle sera sa portée dans des secteurs comme les fintech, la hightech , la ville durable, etc. ? Y a-t-il du concret derrière tout cela ?

M. Étienne RIEUNEAU - Il s'agit évidemment de mettre du contenu derrière ces accords, qui avaient pour objectif fondamental de soutenir, renforcer et prolonger les accords bilatéraux en matière d'innovation autour de secteurs identifiés comme prioritaires : villes intelligentes et durables - smart cities -, fintech , santé, biotechnologies, aéronautique, technologies émergentes et tout ce qui relève de l'éducation.

M. Arnaud FLEURY - Quels sont les autres événements à venir ?

M. Étienne RIEUNEAU - Les French Singapore High Cities Awards , qui récompensent les entreprises innovantes, doivent se tenir à Singapour, où aura également lieu le World Cities Summit en juillet, puis le French Techtour organisé par Business France en septembre, qui va permettre à des start-up innovantes de rencontrer l'écosystème local des innovateurs en Malaisie, au Vietnam, en Thaïlande. Il y aura aussi BPIfrance Inogeneration en octobre, et enfin France Singapore Economic Forum en décembre.

M. Arnaud FLEURY - Que signifie cet écosystème singapourien en termes d'innovations ? Quel est l'état de notre collaboration avec eux ?

M. Étienne RIEUNEAU - Singapour a un rôle de tête de pont très visible en ASEAN. C'est un micro-écosystème assez particulier, qui a réussi depuis 50 ans à recréer des conditions idéales pour favoriser l'innovation.

Quelques données : le PIB par habitant représente deux fois le nôtre. Singapour investit 2,3 % de son PIB dans l'innovation, ce qui est extraordinaire. La cité-État a une vision unique de ces investissements dans l'innovation, qui sont très structurés, sous forme de plans à cinq ans. Le plan 2016-2020, surnommé « smart nation », prévoit une augmentation de plus de 18 % des investissements dans l'innovation par rapport au cycle précédent, sur un total de 14 milliards de dollars.

M. Arnaud FLEURY - C'est considérable, avec des universités à la pointe des incubateurs. Il existe en particulier une collaboration franco-singapourienne - à travers le CNRS, l'INRIA, Dassault Systèmes...

M. Étienne RIEUNEAU - J'aimerais citer deux exemples très intéressants de collaboration entre les entreprises françaises et Singapour : Dassault Systèmes, qui fait de la modélisation 3 D, collabore très étroitement avec la cité pour modéliser toute la ville et ses infrastructures, et Engie et Sigfox qui, dans le domaine de l'Internet des objets, ont déployé tout le réseau IOT sur la ville.

M. Arnaud FLEURY - Tous les pays de l'ASEAN ne sont pas au niveau de Singapour. Les autres commencent-ils à s'y mettre ? Existe-t-il des spécialisations ? Ils sont paradoxalement assez en retard en termes d'innovations, mais on a l'impression qu'ils mettent les « bouchées doubles ».

M. Étienne RIEUNEAU - Les investissements en R & D sont en effet très faibles, voire inexistants dans ces pays. On observe toutefois depuis peu un rattrapage dans la production industrielle en matière électronique et en matière de technologies de l'information (IT).

On a mentionné la taille phénoménale des marchés de consommateurs qui sont une aubaine financière pour les entreprises locales, qui investissent dans l'innovation et en tirent les bénéfices. Les banques locales se diversifient et proposent des investissements de type venture capital . Ce sont des phénomènes très intéressants.

J'aimerais insister sur l'accélération des technologies de l'information et des communications dans la zone ASEAN, secteur en croissance de 10 % par an, soit le double de la croissance moyenne de ces zones ou du secteur des start-up . Il y a cinq ans, il n'existait aucune « licorne »dans la zone ASEAN. Il y en a aujourd'hui sept, qui sont évaluées à un milliard de dollars.

Grab en est un exemple très particulier : initialement, il s'agissait d'une start-up malaisienne qui s'est relocalisée à Singapour. C'est le concurrent d'Uber, qu'elle a réussi à chasser d'Asie du Sud-Est.

Lazada, clone d'Amazon en Asie du Sud-Est, est quant à lui basé à Singapour et est présent dans toute la zone ASEAN. Il détient plus de 50 % des parts du e-commerce en Asie du Sud-Est.

Ces deux start-up ont démarré il y a trois ans ou quatre ans, sortes de clones de start-up occidentales et, à la manière de WeChat ou d'Alibaba en Chine il y a dix ans, ont réinventé des processus d'innovation extraordinaires. Aujourd'hui, ce sont des world leaders en matière d'intelligence artificielle, de logistique, etc.

M. Arnaud FLEURY - Je me tourne vers Monsieur le sénateur Olivier Cadic. Vous étiez entrepreneur dans l'électronique. Vous avez vendu votre société à des Californiens. Vous considérez qu'il faut savoir un certain nombre de choses pour se lancer dans l'innovation dans la zone ASEAN. Que pourrait-on faire avec les pays concernés, notamment face à la Chine ?

M. Olivier CADIC - Je voudrais remercier ma collègue Jacky Deromedi, qui préside le groupe interparlementaire d'amitié France-Pays d'Asie du Sud-Est et fait un travail remarquable, multipliant les actions et animant ce groupe avec beaucoup de talent.

J'ai créé ma société d'électronique en 1982. Au début des années 1990, le mur de Berlin venant de tomber, le monde s'est ouvert pour nous. Jusqu'alors, je ne pouvais travailler que pour les grands systèmes d'armes du monde occidental.

J'ai dès lors installé un bureau à Moscou, puis un autre à Pékin, la Chine représentant une forte opportunité face au Japon, vis-à-vis duquel nous cherchions à résister. Je suis allé à Shanghai, puis à Hong Kong, qui craignait à l'époque de passer sous pavillon chinois. Tout cela ne m'a pas donné vraiment confiance. J'ai donc continué mon chemin et suis arrivé à Singapour, où je souhaitais me positionner par rapport à Taiwan. Singapour est devenu le lieu presque idéal selon moi en termes de développement dans le domaine électronique en Asie.

J'ai vendu mon affaire au début des années 2000 et j'ai réinvesti dans un autre domaine. On ne peut aujourd'hui faire l'économie de s'intéresser à l'Asie. Ce n'est pas le futur, c'est le présent. On ne peut être dans le commerce international sans être en Asie aujourd'hui.

M. Arnaud FLEURY - ... Et singulièrement en ASEAN, face à la Chine.

M. Olivier CADIC - Je suis retourné à Singapour en septembre dernier, ainsi qu'au Vietnam, au Cambodge, en Thaïlande, pays confrontés à la Chine, géant économique en plein développement qui, face aux Japon et à l'Inde, considère l'ASEAN comme un premier lieu d'influence.

Un État qui veut être indépendant doit avoir autour de lui des pays qu'il domine. Or, il faut se préparer à un scénario de conflit lourd avec la Chine. Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, et un pays qui veut trop fortement dominer l'écosystème crée des troubles.

M. Arnaud FLEURY - Que pourrait faire la France avec l'ASEAN en termes de coopération pacifique, d'innovations, etc. ?

M. Olivier CADIC - L'Union européenne est une force de paix, basée sur l'économie et les droits de l'homme. L'ASEAN est pour moi une zone prioritaire.

Je suis content que ce soit Jacky Deromedi qui préside ce groupe interparlementaire d'amitié, car elle réside à Singapour. Elle en a une parfaite connaissance et sait combien il est important pour des entreprises françaises de s'appuyer sur les pays qui ont une taille critique et une population souvent équivalentes aux nôtres.

En Chine, une PME française qui s'installe ne compte pas. En Asie du Sud-Est, vous pouvez avoir des partenaires qui s'intéressent sincèrement à vous et qui veulent travailler avec vous. C'est encore plus important dans l'innovation.

Cela étant, il faut bien réfléchir aux risques. Dans l'innovation, il faut protéger son idée. Si on vous la vole, il ne vous reste rien, vous sortez du marché. Il convient donc de bien savoir sur qui l'on s'appuie.

Pour avoir accès au marché chinois, il vaut mieux s'installer dans un lieu dont vous maîtrisez l'environnement législatif. Pourquoi les entreprises françaises travaillent-elles principalement avec Singapour ? Parce qu'elles s'y sentent sécurisées et qu'elles peuvent y développer leurs affaires.

N'oubliez pas que l'on fonctionne toujours avec son environnement immédiat. La France vend autant à la Belgique qu'aux États-Unis et au Canada réunis, autant à Suisse qu'à la Chine. L'Espagne, quant à elle vend autant à la France qu'à l'Amérique du Sud et à l'Amérique du Nord réunies. Le choix de positionnement en Asie est donc fondamental pour le rayonnement.

Étudiez donc votre taille, déterminez qui est le mieux placé sur la zone. C'est important dans le domaine de l'innovation, et je pense que Singapour offre aujourd'hui beaucoup d'analyses.

M. Arnaud FLEURY - Tout cela peut aussi « ruisseler » sur les pays alentour.

Vous avez rédigé un rapport d'information sur le cycle de la vie de l'entreprise, à l'occasion du projet de loi PACTE, dans lequel vous estimez qu'il faut faire « plus simple, plus efficace, plus économique ». Peut-être peut-on s'inspirer de l'esprit d'entreprise qui existe aujourd'hui dans ces pays d'Asie.

M. Olivier CADIC - Nos deux pays ont énormément à s'apporter mutuellement dans le domaine de la liberté d'entreprendre, du développement et de l'accélération. J'ai eu l'occasion de le dire à M. Iswaran, ministre de l'information et de la communication de Singapour. Nous avons aussi des intérêts en commun dans l'équilibre du monde.

M. Arnaud FLEURY - Je me tourne vers Adrien Lemoine, dont l'entreprise est l'un des leaders mondiaux des hologrammes destinés aux papiers d'identité, aux billets, etc. Vous exportez 90 % de votre production. Quelle est la stratégie de votre entreprise dans la zone ASEAN ?

M. Adrien LEMOINE - Surys, anciennement Hologram Industries, a changé de nom il y a trois ans pour des raisons stratégiques et des raisons de croissance externe,

Nous comptons parmi nos clients trois pays stratégiques en Asie du Sud, dont la Thaïlande. Nous nous positionnons sur leur futur passeport avec des partenaires thaïlandais, mais aussi français, comme IDEMIA.

Le deuxième pays important est pour nous le Myanmar, qui doit procéder au renouvellement de son passeport, de sa carte d'identité et de son permis de conduire. Au regard de la population, les chiffres sont intéressants en matière d'économie d'échelle.

Le Vietnam doit également prochainement renouveler ses billets de banque. On évoque également le passeport biométrique, qui constitue « un serpent de mer » depuis cinq à six ans.

M. Arnaud FLEURY - Vous fabriquez des puces électroniques à Bussy-Saint-Georges...

M. Adrien LEMOINE - Tout est fait en France. Nous travaillons par ailleurs sur le peso philippin. Nous ne fournissons pas l'ensemble du billet, mais un hologramme dont la couleur permute lorsqu'on effectue une rotation de 90 degrés. Si tel n'est pas le cas, cela signifie que le billet est faux. Nous travaillons avec des partenaires européens, allemands et anglais, et la banque centrale des Philippines.

Un autre projet nous tient particulièrement à coeur, celui du Baume du Tigre, que nous sécurisons depuis dix ans, ainsi que l'ensemble des médicaments officiels, pour le compte du ministère de la santé de Malaisie. Surys fournit un hologramme apposé sur chaque médicament qui permet, grâce à un smartphone, d'authentifier le produit.

M. Arnaud FLEURY - Le médicament constitue un marché considérable face aux contrefaçons. Vos hologrammes se retrouvent également sur les alcools. Vous n'avez pas de filiale sur place. Avec qui travaillez-vous ? Des intégrateurs ?

M. Adrien LEMOINE - Nous travaillons depuis longtemps avec un réseau d'agents qui nous permet d'ouvrir des portes de décideurs finaux - ministères pour la plupart ou agences dépendant des ministères.

Nous travaillons également avec des intégrateurs locaux, comme Datasonics ou COMERIS et des équivalents européens - IDEMIA, Gemalto, Thalès, l'Imprimerie nationale, Bundesdruckerei, Delarue. Ce sont de gros intégrateurs qui fournissent la plupart des solutions pour les documents régaliens en Asie du Sud et dans le monde.

M. Arnaud FLEURY - Est-ce facile de traiter avec ces pays ? Vous réalisez une grosse partie de votre chiffre d'affaires en Asie...

M. Adrien LEMOINE - La société Surys connaît une croissance d'environ 20 % par an. Le chiffre d'affaires 2017 s'élève à 80 millions d'euros. On table sur 100 millions d'euros cette année. Pour l'ASEAN, cela représente 30 % à 40 % du chiffre d'affaires. L'Asie en général représente 50 % du chiffre d'affaires de Surys.

M. Arnaud FLEURY - Comment traite-t-on avec les autorités administratives ?

M. Adrien LEMOINE - C'est une question de présence quotidienne. Nous n'avons pas encore de bureau local, mais nous réalisons souvent des voyages et créons de la confiance.

M. Arnaud FLEURY - On a l'impression que le marché est sans fin, la population, qui se développe, ayant besoin de tous ces documents. Il y a en outre tout le marché de la certification des produits.

M. Adrien LEMOINE - En effet. Dans ce dernier domaine, on essaye de rassurer nos partenaires institutionnels et privés. Nous possédons par exemple depuis 1998 une certification dont nous sommes très fiers, celle de la BCE, qui nous permet de produire et de livrer des hologrammes pour l'euro. C'est aussi un gage de sécurité pour nos partenaires mondiaux. Le fait d'être certifiés par la BCE et d'utiliser des normes Iso drastiques crée encore plus de confiance.

M. Arnaud FLEURY - Je me tourne enfin vers M. Dusoulier. Vous aidez les PME à réaliser leur paiement à l'international, à ouvrir des comptes en devises et à avoir les meilleurs taux Forex dans les négociations commerciales à travers des outils numériques...

M. Pierre-Antoine DUSOULIER - Nous nous sommes rendu compte que beaucoup d'entreprises travaillant à l'international souhaitaient payer leurs fournisseurs dans une autre devise, en réalisant en même temps une opération de change. Généralement, une banque traditionnelle réalise du change d'un côté et du paiement de l'autre, sans que ces deux opérations ne soient liées. Lorsque c'est le cas, c'est le taux de change qui s'en ressent, et le service est insuffisant. IbanFirst aide les PME à l'international et leur fournit un meilleur service.

M. Arnaud FLEURY - Vous êtes donc moins cher qu'une banque...

M. Pierre-Antoine DUSOULIER - On est aussi plus transparent. Sur un montant de transaction, on est 1 % moins cher. Lorsqu'un paiement comprend du change, les banques, en moyenne, prennent 1,5 % du moment total de la transaction, ce qui est énorme. Généralement, ce sont des frais cachés dont on ne se rend pas compte. Nous prenons en moyenne 0,5 %, et faisons donc économiser 1 % aux PME qui travaillent avec nous.

M. Arnaud FLEURY - Cette solution peut être vendue dans tous les pays du monde, mais prospectez-vous les PME qui exportent vers l'ASEAN ou celles de l'ASEAN qui exportent chez nous ?

M. Pierre-Antoine DUSOULIER - Notre clientèle est constituée d'un grand nombre de PME françaises qui importent des produits de l'ASEAN et de quelques PME implantées à Singapour ou en Thaïlande.

On s'est dit que l'on pourrait peut-être vendre notre produit là-bas. Le représentant de HSBC disait qu'il était aussi facile de faire des opérations bancaires en ASEAN qu'en France. On a voulu le vérifier. Lors du Singapour Fintech Festival, en novembre dernier, nous avons demandé à Business France de nous aider à prospecter auprès de sociétés installées à Singapour, en Thaïlande et en Malaisie. On a formé une petite équipe de commerciaux qui ont proposé à des sociétés de la zone de nous rencontrer. Quinze prospects sur vingt sont devenus clients. On s'est rendu compte qu'il existait le même espace pour nous en ASEAN et à Singapour qu'en France et en Belgique. On a donc très envie de s'installer à présent à Singapour.

M. Arnaud FLEURY - Singapour espère devenir « la » fintech nation , comme Hong Kong. Vous me disiez cependant que tout ce qui gravite autour des cryptomonnaies et de la fintech y est mieux régulé qu'à Hong Kong.

M. Pierre-Antoine DUSOULIER - Je rejoins ce que disait M. Cadic. Lorsque je travaillais à Londres, où je faisais du suivi de marché sur les devises émergentes asiatiques pour le compte du Crédit agricole, au début des années 2000, on me disait de ne surtout pas avoir de position « short » sur le dollar de Singapour en « overnight », sous peine d'aller en prison ! J'avais alors très peur de Singapour et je faisais extrêmement attention. Lorsque je me suis rendu à Singapour, je me suis dit que si l'on voulait s'installer là-bas, il nous fallait être agréés.

M. Arnaud FLEURY - En tant que prestataire de services de paiement ?

M. Pierre-Antoine DUSOULIER - C'est cela. C'est un agrément qui se situe en dessous de celui des banques. Je me suis rendu à la Monetary authority of Singapore (MAS). J'ai présenté ce que nous faisions. À ma grande surprise, nous avons été accueillis à bras ouverts. Beaucoup de choses ont changé dans la zone par rapport aux années 2000. Il est plus facile de s'installer qu'à Singapour, où l'effort que l'on fait au début paye ensuite.

M. Arnaud FLEURY - Étienne Rieunau, y a-t-il de la place pour des développeurs et des start-up françaises à Singapour ?

M. Étienne RIEUNEAU - L'ASEAN est une zone d'échanges humains très importante. Il existe des communautés d'entrepreneurs internationaux très faciles d'accès. On peut aisément retrouver des communautés FrenchTech à Singapour, en Thaïlande, en Malaisie, en Indonésie.

Des programmes de soutien à l'innovation lancés par ces différents pays facilitent l'insertion des entrepreneurs et permettent de bénéficier d'exemptions fiscales, de soutiens pour les permis de travail, etc.

Tous les pays commencent à s'aligner sur ces incitations pour faire venir de l'innovation dans la zone.

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