I. LES ENTRETIENS DE RABAT

La délégation a souhaité débuter son voyage d'étude par un geste symbolique. Aussi, le mardi 26 au matin, la délégation conduite par Mme Paulette Brisepierre a déposé une gerbe de fleurs au Mausolée Mohamed V et s'est recueillie sur la tombe du souverain défunt.

Le Colonel Major, responsable du site, a ensuite tenu à faire visiter et expliquer l'origine et l'historique de ce monument. C'est là un moment d'histoire, partagé en partie par la France, qui a été apprécié par chacun des membres de la délégation.

1. LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS

Elle s'est rendue ensuite à la Chambre des Représentants où elle a été reçue par son Président M. Abdelouahed Radi qui a souligné la nécessité de renforcer le dialogue politique et économique entre le Maroc et la France d'une part, et le Maroc et l'Union Européenne d'autre part.

Il s'est félicité ensuite de la coopération qui s'est établie entre les institutions législatives marocaine et française et n'en veut pour preuve que les stagiaires marocains qui ont été accueillis par le Sénat Français.

Il souligne que cette visite s'inscrit dans le cadre des actions visant le renforcement des relations privilégiées entre les deux pays, afin de les élever au niveau des aspirations de Sa Majesté le Roi Mohamed VI et du Président Jacques Chirac.

M. Abdelouahed RADI a par ailleurs indiqué sommairement tous les efforts consacrés par le Maroc pour le développement des provinces du Nord, avec notamment le lourd investissement du Port de « Tanger Méditerranée ».

S'agissant de l'évolution des institutions, après avoir rappelé que le Maroc est une « monarchie constitutionnelle, démocratique et sociale », il indique que le renouvellement de la Chambre des Représentants est prévu pour l'année 2007. Cette échéance est l'occasion pour le monde politique de réfléchir, d'une part sur l'existence de la seconde chambre (des Conseillers) créée en 1997 et, d'autre part de s'interroger sur les structures qui sous-tendent la vie politique.

C'est ainsi, qu'à l'heure actuelle, des textes précisant les conditions de la vie politique sont en préparation. C'est le cas pour la mise en place des partis politiques (sous le régime de la loi de 1901) organisant leur création, leur fonctionnement et leur activité et du mode du scrutin qui fait actuellement débat dans le monde politique marocain.

Dans sa réponse, Mme Paulette Brisepierre remercie M. Abdelouahed RADI au nom de la délégation de lui accorder cet entretien et lui dit tout le plaisir que ses collègues et elle-même ont à lui rendre visite.

Elle transmet l'amical souvenir de son collègue Député Monsieur Jean ROATTA - Président du groupe Interparlementaire d'Amitié France Maroc à l'Assemblée Nationale Française.

Elle précise que les groupes d'amitié qu'ils président tous les deux ont émis le souhait de mieux concilier et capitaliser leurs travaux et de faire en sorte qu'à chacune des visites des deux délégations, des parlementaires des deux assemblées françaises soient présents.

« Malheureusement, pour cette année, nous n'avons pas réussi à mettre en pratique cette volonté. En effet, cela nécessite de légères modifications dans nos statuts - modifications de statuts qui prennent parfois du temps, vous le savez.

L'entretien que vous avez bien voulu nous réserver montre tout l'intérêt que vous accordez aux relations entre nos deux pays - relations historiquement forts, qui s'y rattachent depuis des décennies - relations exceptionnelles faîte d'un dialogue politique régulier et d'une coopération très dense.

J'en veux pour preuve - ceci à titre anecdotique - qu'une des photographies en bonne place dans mon bureau du palais du Luxembourg est celle sur laquelle vous remettez officiellement - lors de l'Assemblée Générale de l'OTAN - le drapeau de votre pays - drapeau immédiatement et très solennellement placé au côté de ceux des autres pays membres.

Tout au long de nos échanges - lors des sessions de l'OTAN comme à l'occasion des visites du groupe d'amitié - j'ai pu apprécier la qualité de nos discussions, la valeur des contacts humains et la solidité croissante des liens forgés entre nos deux pays.

Ils ont permis une meilleure connaissance de chacun et ont développé des rapports irremplaçables d'amitié indéfectible qui - il faut le reconnaître - sont latents chez chacun de nous tant est profonde et naturelle l'osmose entre le Maroc et la France - entre les marocains et les français.

Elle permet une coopération décentralisée, avant tout humaine, plus accessible parfois aux populations que la coopération d'Etat à Etat, toujours nécessaire mais pas toujours suffisante, et, en tout cas, plus distante.

Les coopérations décentralisées avec le Maroc ont été déjà concrétisées par 45 partenariats actifs éligibles au FSP (accompagnement du processus de décentralisation). Une quarantaine de collectivités territoriales françaises sont concernées.

La coopération interparlementaire - et c'est bien l'objectif de notre déplacement au Maroc aujourd'hui - doit pouvoir faciliter la coopération décentralisée. Les assemblées parlementaires de nos deux pays joueront ainsi un rôle d'interface et favoriseront le rapprochement entre leurs collectivités locales et je forme le voeu que grâce à nos échanges d'autres réalisations voient rapidement le jour.

C'est notre enjeu et l'enjeu principal de la France en 2005 de veiller à maintenir et renforcer notre présence de premier rang au Maroc. »

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