RAPPEL DES RECOMMANDATIONS

Rappelant les engagements pris à Dakar pour l'Éducation pour tous, l'Assemblée parlementaire de la Francophonie demande aux chefs d'État et de gouvernement :

1. de compléter le principe de l'universalité de l'éducation de base en garantissant un accès gratuit au cycle primaire pour tous les enfants, sans disparité entre les sexes, et de s'engager activement dans le défi de l'alphabétisation en adoptant des programmes destinés aux jeunes et aux adultes, avec une attention particulière aux femmes, et en intégrant dans la planification du secteur de l'éducation la politique de financement de l'alphabétisation des adultes;

2. de promouvoir la qualité de l'enseignement en investissant dans la formation des maîtres, notamment en tirant parti des TIC pour l'enseignement à distance, dans l'accès aux manuels scolaires et aux guides du maître et en favorisant l'utilisation de la langue maternelle dans l'enseignement de base;

3. d'augmenter la part de financement accordée à l'éducation de base à 5 % de l'aide officielle au développement;

4. de privilégier le financement de projets dans les pays du Sud où l'on investit au moins 5 % du produit intérieur brut (PIB) dans l'enseignement et d'inciter les bailleurs de fonds à prendre en compte dans les plans d'allégement ou d'annulation de la dette des pays les plus pauvres la condition d'un investissement d'au moins 5 % du PIB en éducation.

Demande à la CONFEMEN :

5. de s'assurer que les indicateurs permettant de suivre les progrès réalisés dans l'atteinte de l'Éducation pour tous en Francophonie sont accessibles et rendus publics en vue de contribuer à la diminution de la fracture alphabétique;

6. de consolider les partenariats déjà établis en vue d'assurer la mise en oeuvre effective des plans nationaux d'ÉPT et la mobilisation des ressources en faveur de l'éducation.

Demande à l'Organisation internationale de la Francophonie :

7. de s'assurer que les engagements de la Francophonie en matière d'Éducation pour tous sont traduits dans sa programmation quadriennale et qu'une part substantielle des budgets alloués à cette programmation est consacrée à l'éducation de base, reflétant ainsi le caractère prioritaire qui lui est reconnu en Francophonie.

Combattre la fracture numérique

L'Assemblée parlementaire de la Francophonie demande aux chefs d'État et de gouvernement de veiller au suivi et à la mise en place des orientations et des engagements issus du Sommet mondial sur la société de l'information, qui englobent les enjeux du développement, de l'équité et de la diversité des expressions culturelles :

8. en mettant en oeuvre une véritable solidarité numérique au sein de l'espace francophone par l'allocation de ressources, par l'accompagnement d'initiatives locales et en favorisant le partage d'expériences;

9. en développant l'autonomie numérique des pays du Sud en privilégiant la formation de techniciens, de spécialistes et de concepteurs et en encourageant la production et la diffusion de logiciels francophones libres;

10. en augmentant l'utilisation des technologies de l'information et de la communication dans les systèmes éducatifs et dans la société civile afin de développer l'« alphabétisation numérique » des populations, sans pour autant négliger les médias traditionnels.

Afin de dynamiser et de coordonner les efforts de la Francophonie pour concourir à l'édification d'une société de l'information équitable et diversifiée, l'Assemblée parlementaire de la Francophonie demande à l'Organisation internationale de la Francophonie :

11. de créer un nouvel opérateur, au même titre que TV5 Monde, dont la mission serait à la fois le développement de l'accès aux TIC en Francophonie et la promotion de la Francophonie dans Internet, en particulier par la création de contenus.

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