Colloque Sénat-Ubifrance sur l'Australie et la Nouvelle-Zélande



Actes du Colloque

AUSTRALIE et NOUVELLE-ZELANDE

Marchés occidentaux, croissance asiatique

Sous le haut patronage de Christian PONCELET, Président du Sénat,
et sous l'égide des groupes interparlementaires d'amitié
France-Australie et France-Nouvelle-Zélande du Sénat

Ouverture

Dominique LECLERC
Sénateur, Président du Groupe interparlementaire France-Australie

Je vous souhaite la bienvenue à ce colloque, organisé avec le concours d'Ubifrance et des groupes interparlementaires d'amitié France-Australie et France-Nouvelle-Zélande du Sénat.

Monsieur Poncelet, Président du Sénat ne peut, malheureusement, pas être parmi nous. Il m'a toutefois, chargé de vous lire ce message :

« Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Chers collègues,
Mesdames et Messieurs,

Le Sénat est fier et heureux d'accueillir ce colloque économique sur l'Australie et la Nouvelle-Zélande, deux pays que nous n'avons encore jamais traités depuis le lancement des rencontres Sénat-Ubifrance, il y a maintenant plus de dix ans.

Je saisis cette occasion pour souligner la richesse et la diversité du partenariat qui nous lie avec nos amis d'Ubifrance, ex CFCE.

Au fil des années, il nous a permis d'aborder les marchés les plus variés, ceux de pays émergents comme ceux d'États plus développés, avec toujours le même objectif : favoriser l'ouverture de nos entreprises à l'international et mieux les sensibiliser à des opportunités d'affaires auxquelles elles ne songent pas toujours d'elles-mêmes.

Le calendrier électoral et politique de ce trimestre m'empêche d'être parmi vous ce matin, mais soyez assurés de l'intérêt que je porte à vos travaux, dont j'ai suivi la préparation attentivement.

Je remercie donc vivement le Président du groupe France-Australie, mon collègue et ami Dominique LECLERC, d'avoir accepté de vous transmettre ce message.

Comme le note à juste titre l'argumentaire de ce colloque, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, au-delà de leurs personnalités respectives bien affirmées, offrent plusieurs caractéristiques communes, dont deux auxquelles les opérateurs devraient être spécialement sensibles : le dynamisme et la sécurité, termes qui, dans la compétition économique, ne vont pas souvent de pair.

Tous les investisseurs le savent, les marchés très dynamiques sont souvent des marchés peu sûrs, susceptibles de retournements de tendance brutaux ; inversement, les économies très sécurisées affichent en général des performances plus sages, pas toujours assez attractives pour justifier une implantation à l'étranger.

Or, l'Australie et la Nouvelle-Zélande conjuguent à la fois les deux atouts : une forte croissance et un environnement des affaires stable et juridiquement rassurant.

De surcroît, ces deux États disposent d'importantes liquidités, affichent des niveaux de vie élevés, avec une population fortement demandeuse des produits à haute valeur ajoutée provenant d'Asie, du continent nord-américain et d'Europe.

Encore faut-il que les entreprises européennes s'intéressent à un marché qu'elles connaissent en général assez mal.

Certes, les compagnies françaises n'en sont pas totalement absentes, avec déjà près de 300 implantations dans quelques secteurs où notre savoir-faire n'est plus à démontrer : les systèmes électroniques, les communications, l'industrie du luxe, etc.

Pour autant, plusieurs de nos pôles traditionnels d'excellence ne sont pas encore représentés dans cette région, notamment le BTP ou la grande distribution, alors que la demande y est pourtant forte.

Bien entendu, l'implantation dans cette région du Pacifique sud soulève des difficultés spécifiques ; on pense, en particulier, à l'éloignement (plus de 20 heures d'avion....) et aux écarts linguistiques et culturels entre la vieille Europe et le plus jeune des continents.

Mais ces difficultés n'ont rien d'insurmontables et plusieurs de nos partenaires de l'Union européenne -pas seulement des anglophones d'origine- n'hésitent plus à s'engager en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Il serait donc très dommage que les entreprises françaises -y compris les PME- se laissent trop distancer sur des marchés où elles disposent pourtant d'atouts sérieux.

Je suis certain que les Ambassadeurs des deux pays -auxquels j'adresse mes amicales salutations- et nos dynamiques chefs des missions économiques concernées sauront vous en convaincre.

Une chose est certaine : avec leur appui, avec celui d'Ubifrance et, pour ce qui les concerne, avec le soutien des groupes d'amitié du Sénat, vous pouvez y envisager beaucoup de nouvelles perspectives intéressantes.

Je vous souhaite d'excellents travaux, en espérant que vous garderez de votre passage au Sénat un bon souvenir et que vous y reviendrez. »

Eric ELGHOZI
Directeur général délégué, Ubifrance

Je tiens à remercier le Sénat de nous accueillir aujourd'hui. Je suis également reconnaissant aux Ambassadeurs, et aux représentants d'Invest Australia et d'Invest New-Zealand,d'avoir participé à l'organisation de cette réunion. Notre dernier colloque sur cette région remonte à 2004. Il était temps d'attirer à nouveau l'attention de nos investisseurs sur ces deux pays. Madame Lagarde, Ministre déléguée au Commerce extérieur, s'est rendue le mois dernier en Australie. Elle n'a de cesse, depuis lors, d'encourager nos entrepreneurs à s'implanter sur ces marchés. J'invite ainsi les participants à diffuser, autour d'eux, les informations qui seront échangées à cette occasion. J'espère également que l'organisation de la coupe du monde de rugby, en France, sera l'occasion de tisser des liens d'affaires entre les entrepreneurs de nos pays.