Questions - débat

Guy RAJEMISON

Après ce bilan, la première question qui s'impose est : «les mesures concrètes énumérées par nos experts financiers et budgétaires contribuent-elles au lancement du développement durable et rapide de notre pays ? ». Notre débat va permettre d'avancer dans cette réflexion.

André FERRAND

Je souhaiterais revenir brièvement sur l'intervention de Madame l'Ambassadeur. Je me félicite de ce qu'elle ait mis l'accent sur l'enseignement et la formation professionnelle dont on sait combien ils sont fondamentaux.

Je me permettrais également une rapide remarque, portant sur un exemple récent de coopération : j'ai regretté que nous n'ayons pu nous concerter avant la tenue de la dernière réunion de la délégation de l'OMC.

Pour ouvrir ce débat, je cède la parole à Monsieur Courtaigne, Directeur général du MEDEF International.

Thierry COURTAIGNE, Directeur général du MEDEF International

Avant toute chose, je tiens à vous affirmer que le MEDEF croit fermement en Madagascar. Nous avons eu l'occasion de rencontrer le Président malgache - que nous remercions - et nos échanges nous laissent présager d'un avenir commun fructueux.

Je vous remercie également d'avoir mis l'accent sur la prochaine délégation du MEDEF à Madagascar. Nous en attendons beaucoup.

J'aimerais, à ce stade de notre débat, formuler quatre brèves remarques.

· Vos meilleurs ambassadeurs restent les entreprises malgaches et étrangères établies sur votre territoire. On sait combien elles ont souffert durant la crise. Il importe donc que votre Gouvernement leur apporte tout son soutien.

· Il serait souhaitable que le nouveau Gouvernement mette tout en oeuvre pour résoudre les quelques contentieux qui se sont fait jour durant la crise. Je suis persuadé que ce faisant vous rassurerez les futurs investisseurs.

· Pourquoi ne pas créer un Club des Investisseurs étrangers à Madagascar ? Cette expérience s'est révélée fort concluante dans de nombreux pays, notamment en Turquie où cette instance oeuvre parfois en qualité de consultant.

· J'en viens à la zone franche existant à Madagascar, zone franche qui - rappelons-le - suscite l'intérêt de nombreux partenaires. Il me semble important de contribuer plus avant à son développement.

Rasih HALABI, Vice-Président Bureau Veritas/Bivac International

La République de Madagascar et Bureau Veritas ont signé une convention portant sur l'embarquement des produits en zone portuaire. Suite à un appel d'offres que nous avons remporté, un nouveau contrat devait être signé. Or, le 21 février dernier, nous avons appris par voie de presse que votre Gouvernement s'apprêtait à signer un contrat avec l'un de nos compétiteurs. Qu'en est-il de la bonne gouvernance si votre Gouvernement signe de gré à gré avec un opérateur qui a perdu l'appel d'offres ?

Jean-Louis CASTELNAU, Président délégué du CIAN

Je voudrais tout d'abord féliciter le Gouvernement malgache pour la qualité de sa présentation et la lisibilité économique qu'elle traduit. Or, on sait combien cette lisibilité est importante pour les investisseurs étrangers. J'en viens maintenant aux questions :

· Ne pensez-vous pas utile, devant l'ampleur de votre tâche, d'instituer un plan quinquennal ou triennal pour contribuer au développement durable et rapide de votre pays, l'expérience ayant porté ses fruits dans d'autres pays émergents ?

· Existe-t-il une structure de concertation secteur public/ secteur privé ?

· Vous avez évoqué la nécessité de renforcer les infrastructures routières. Quid du développement des réseaux ferroviaires et aériens ?

· A plusieurs reprises, vous avez mentionné l'ouverture de Madagascar à la scène internationale et régionale. Quel rôle souhaitez-vous jouer dans le cadre du NEPAD ? Quelle est votre politique de communication, d'intégration au sein d'autres commissions régionales comme la SADEC ou le COMESA ?

André LARISON Je travaille dans une entreprise publique du bâtiment à Madagascar. Vous parlez de bonne gouvernance, de bonnes pratiques. Nous en prenons bonne note. Toutefois pour l'heure, les marchés que nous avons remportés n'ont donné lieu à aucun paiement. Que comptez-vous faire pour remédier à cette situation ? André FERRAND L'horaire avance vite ! Pour la bonne organisation de vos travaux, je vous suggère de passer à l'orateur suivant, et de grouper les réponses à ces intéressantes questions en fin de seconde partie.

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