Le résumé

Dans le cadre de ses travaux de contrôle et d'information, la commission a décidé l'envoi d'une délégation en Martinique et en Guyane pour étudier les questions spécifiques de la santé et du logement. Cette mission a eu lieu du 17 au 23 avril 2011.

En Martinique, la situation financière très dégradée des hôpitaux a conduit les acteurs locaux, au premier rang desquels l'agence régionale de santé, à décider la fusion des trois principaux établissements en un seul à compter du 1er janvier 2012. A l'approche de l'examen par le Sénat d'une proposition de loi relative à la lutte contre l'habitat indigne dans les départements d'outre-mer, qui a eu lieu début mai, la délégation s'est également attachée à comprendre les spécificités de l'urbanisation de Fort-de-France, marquée par l'édification anarchique et sans droit, à partir des années cinquante, de logements sur des terrains escarpés ou conquis sur la mangrove.

En Guyane, la délégation a été frappée par le caractère singulier des problèmes qui se posent à un territoire qui est pourtant un département depuis 1946. Le niveau des services publics y est clairement insuffisant. La situation de l'offre de soins n'y est pas acceptable : déficit de professionnels de santé ; vétusté et exiguïté des centres hospitaliers. Rare signe encourageant, la Guyane fait figure de pionnière en matière de télémédecine et l'hexagone pourrait judicieusement s'en inspirer. Par ailleurs, le territoire est parsemé de véritables bidonvilles qui ne font pas honneur à la République.

Après le processus de départementalisation, qui a eu tendance à uniformiser les politiques publiques mises en oeuvre en métropole et en outre-mer, le temps est venu de les adapter radicalement aux spécificités locales. Cela ne pourra que conforter l'appartenance de la Martinique et de la Guyane à la France.

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