Le résumé

Partant du constat que la prévention des crises est infiniment moins coûteuse que leur hypothétique résolution, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat se penche sur le Golfe de Guinée, région stratégique qui subit aujourd'hui deux menaces majeures : la piraterie maritime et les agissements de groupes terroristes, en particulier Boko Haram. Comment prévenir une crise que l'on voit chaque jour davantage se profiler ?

Le Nigeria, première puissance démographique et économique d'Afrique, souffre malgré son réel développement de difficultés récurrentes et préoccupantes : des inégalités abyssales ; des forces centrifuges puissantes ; une corruption endémique... La bonne tenue des élections du 28 mars 2015 est un encouragement mais les défis sont immenses.

Or la prévention des conflits relève principalement de la responsabilité des Etats directement concernés ; c'est en particulier le cas dans une guerre asymétrique contre des groupes criminels ou terroristes. La communauté internationale ne peut intervenir que subsidiairement, en appui des mesures mises en oeuvre localement, mais cet appui est crucial. Pour être déterminant, il doit toutefois être mieux coordonné et s'appuyer sur des actions concrètes complémentaires, comme celles que mène la France en matière de renforcement de l'Etat de droit en mer, notamment via l'opération Corymbe, ou en matière de lutte anti-terroriste dans le Sahel, via l'opération Barkhane.

Grâce à la mobilisation des pays riverains et de la communauté internationale, la situation sur le front de la piraterie semble mieux maîtrisée mais les efforts doivent être consolidés. Sur le front Nord, les troupes africaines engagées contre Boko Haram ont obtenu de premiers résultats tangibles mais la menace est plus inquiétante et nécessite que l'on s'attaque aux causes profondes de la radicalisation.

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