Le résumé

Les défis que doivent affronter les pays de la « bande sahélo-saharienne » sont nombreux. Leur croissance démographique souvent supérieure à 3 pour cent constitue toujours un frein au développement. Ils doivent également affronter une situation sécuritaire dégradée car, si l'opération Barkhane a permis de contenir l'activité des groupes terroristes, ceux-ci adaptent leurs modes opératoires et les foyers de déstabilisation au Nord (Libye) et au Sud (Boko Haram) perdurent, de même que les trafics (drogue, armes). Le Mali, dont la population devrait doubler d'ici 2030 et qui a subi une crise sécuritaire et politique majeure en 2012-2013, constitue un cas exemplaire de ces problématiques sahéliennes.

Dans ce pays, une aide publique au développement (APD) pourtant significative n'a pas permis un développement suffisant des régions du nord ni empêché l'installation de foyers terroristes et la crise de 2012. Le rapport de M. Henri de Raincourt et Mme Hélène Conway-Mouret, qui se sont rendus au Mali en mars 2016, permet ainsi en premier lieu de faire le bilan de l'APD au Sahel, d'identifier ses failles mais aussi de souligner les atouts réels sur lesquels l'aide doit davantage s'appuyer : un bon potentiel agricole et minier, une croissance économique vigoureuse même si elle manque de « profondeur » et une jeunesse dynamique, de plus en plus consciente de ses forces et de ses droits.

En second lieu, dans le contexte de la sortie de crise, le rapport étudie comment mieux combiner action militaire, action humanitaire et aide au développement. Si cette problématique de l'« approche globale » est ainsi au coeur des réflexions et des discours depuis plusieurs années, il est nécessaire de proposer des pistes pour en améliorer la mise en oeuvre.

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