Le résumé

La stabilisation de la Libye est une priorité pour la France et l'Europe. L'actualité ne cesse de nous le rappeler. L'odyssée de l'Aquarius, un navire de l'ONG SOS Méditerranée transportant à son bord 629 migrants rescapés du naufrage d'embarcations au départ des côtes libyennes, se voyant refuser l'accès aux ports italiens et dérouté vers l'Espagne, à la suite d'une décision du ministre de l'intérieur italien, a déclenché une crise politique au sein de l'Union européenne.

Depuis la révolution de 2011, dans le contexte des printemps arabes, la Libye connaît une crise de gouvernance qui s'éternise et un vide sécuritaire qui a eu pour conséquence une fragmentation des forces politiques alliées à de puissantes milices armées, l'implantation de groupes terroristes, l'ouverture d'une voie de migrations massives vers l'Europe et un appauvrissement de sa population.

Sur tous ces aspects, la situation s'est améliorée depuis un an, permettant un progrès dans le processus de réconciliation conduit par les Nations unies avec l'appui de la communauté internationale. Le 29 mai dernier, par une déclaration conjointe, les quatre principaux acteurs politiques s'engageaient à Paris à la poursuite du processus de réconciliation et à la tenue d'ici la fin de l'année 2018 d'élections législatives et présidentielles. Mais ces avancées demeurent très fragiles.

Ce rapport donne les clefs de lecture d'une situation d'une rare complexité et propose des orientations pour consolider le processus de réconciliation politique, condition de la réduction des autres menaces.

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