Discours de M. Gérard LARCHER, Président du Sénat
À l’occasion de la remise du Prix Claude Erignac
3 février 2016



Chère Madame Erignac,
Monsieur le Président, Monsieur le Préfet, Cher Jean-François Carenco,
Monsieur le Directeur,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

C’est un grand plaisir pour moi de vous accueillir ce soir dans les salons de la Présidence du Sénat, à l’occasion de la remise du prix de l’association Claude Erignac.

Cette association est dédiée à la mémoire d’un homme bien sûr mais peut-être tout autant, elle est dédiée à l’idéal républicain incarné par Claude Erignac.

Mémoire et idéal célébrés, nous le ferons encore samedi prochain à Versailles, lorsque nous inaugurerons l’allée Claude Erignac, dans ce département qui m’est cher, où il exerça ses fonctions de Préfet avant d’être nommé en Corse.

C’est dans les Yvelines que je fis sa connaissance et je pris conscience du caractère exceptionnel de cet homme qui conjuguait à la fois simplicité, compétence et ouverture d’esprit.

Claude Erignac aura accompli son devoir jusqu’au bout.

Son devoir, c'était tout simplement de faire vivre les lois de la République, d'incarner l’État et l’unité de la nation. C'était de porter la parole du Gouvernement, avec fermeté et détermination.

Quel jugement porterait-il aujourd’hui sur notre République ?

Dix-huit ans après sa disparition, notre nation se fragmente, fragmentations territoriale, sociale, religieuse aussi… Et comment ne pas penser à la Corse, ce territoire pour lequel il a tout donné et comment ne pas penser aux drames que nous avons vécus ces derniers mois !

A chaque fois, c’est la République et ses valeurs qu’on veut atteindre !

« Le souvenir, c'est la présence invisible. » écrivait Victor Hugo.

Cette présence, Dominique Erignac et ses deux enfants Christophine et Charles Antoine, nombre de ses amis, de ses collaborateurs, tous défenseurs des valeurs républicaines si bien incarnées par le préfet Claude Erignac, ont souhaité la perpétuer afin de faire connaître les valeurs et les convictions qui étaient les siennes au sein de cette association créée en 2000 qui n’a qu’un but, servir la République et la démocratie.

Servir la démocratie, c’est bien le but poursuivi par la lauréate de ce prix, au travers de son projet qui a pour objectif de développer la citoyenneté numérique dans notre pays en faisant en sorte que l’Association des maires ruraux de France puisse mieux communiquer et introduire davantage d’outils numériques auprès de ses maires adhérents.

L’aménagement numérique du territoire est évidemment un enjeu majeur pour le développement économique de nos territoires. Cette fracture numérique, qui concerne le monde rural et participe à la fragmentation territoriale dont je parlais à l’instant, est un sujet essentiel pour le Sénat qui est le représentant des collectivités territoriales, c’est aussi le sujet de « la France d’à-côté » que j’évoquais dans mon rapport au Président de la République le 15 avril dernier.

Avant de laisser la parole à M. le Préfet Jean-François Carenco, qui préside cette association, à M. Frédéric Mion, Directeur de l’Institut d’études politiques de Paris et à Mme Erignac qui va remettre ce prix, je voudrais saluer le dévouement de toutes celles et tous ceux qui s’investissent et qui agissent souvent dans l’ombre depuis bientôt 16 ans au sein de cette association et qui œuvrent à vos côtés en toute simplicité pour faire que la présence de Claude Erignac soit plus effective que jamais.

C’est aussi à eux que je souhaite rendre hommage et adresser aujourd’hui toute ma gratitude.

Merci à toutes et à tous.