Question de M. SERAMY Paul (Seine-et-Marne - UC) publiée le 01/05/1986

M.Paul Séramy appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la nécessité de favoriser, dans le cadre de l'enseignement secondaire, l'orientation sur la base des perspectives professionnelles. En effet, il semblerait que l'orientation vers l'enseignement technique et professionnel résulte aujourd'hui d'informations axées sur le dispositif éducatif et le contenu des programmes, sans donner aux jeunes une connaissance ou au moins une possibilité de représentation de la réalité des métiers, de leur environnement, de la vie professionnelle. Il serait souhaitable que les professeurs et les conseillers d'orientation acquièrent une meilleure connaissance des entreprises et des emplois, notamment avec l'aide des professions, des entreprises et des parents d'élèves, dans le cadre des conventions de jumelages principalement. Il lui demande quelles mesures il entend prendre pour améliorer l'efficacité de ce dispositif d'orientation.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 18/12/1986

Réponse. -L'information apportée aux élèves et à leurs parents en vue de l'élaboration progressive des choix d'orientation doit être concrète et permettre aux intéressés de recueillir des éléments précis sur les entreprises et sur les métiers. A cette fin, sont utilisés les documents produits par l'Office national d'information sur les enseignements et les professions, brochures et productions audiovisuelles, et organisés divers types d'actions qui permettent aux jeunes d'entrer en contact avec les réalités du monde du travail : visites d'entreprises, rencontres avec des professionnels sous forme de conférences, de tables rondes, de carrefours des métiers, d'expositions ou de foires aux métiers. Les centres d'information et d'orientation jouent un rôle actif en ce domaine. En liaison avec les équipes éducatives et sous la responsabilité des chefs d'établissement, les conseillers d'orientation organisent et mettent en oeuvre cette information afin que les choix d'orientation vers les enseignements techniques et professionnels soient effectués de façon éclairée. Par ailleurs, la multiplication des contacts avec les milieux professionnels favorise, dans les lycées, une meilleure connaissance des entreprises et des emplois. C'est ainsi que, lancées dès 1979, les séquences éducatives ont permis en 1984-1985 à 190 000 élèves de certificats d'aptitude professionnelle et de brevets d'études professionnelles de suivre un stage en entreprise. Pour sa part, la scolarité conduisant au baccalauréat professionnel intègre totalement la dimension de la formation en entreprise. Cette formation en entreprise, d'une durée de douze à vingt-quatre semaines sur deux ans, fait l'objet d'une sanction à l'examen : le diplôme ne peut être délivré si les acquis correspondant à l'épreuve prenant en compte la formation en milieu professionnel n'ont pas été validés. Enfin, sur un plan plus général, la multiplication des opérations de jumelages entre entreprises et établissements scolaires montre que la nécessité d'un rapprochement entre deux mondes qui se sont trop longtemps ignorés est devenue une réalité. A l'avenir, l'accent sera mis sur le contenu de ces jumelages qui devra être plus précis et plus concret. A tous ces facteurs de meilleure connaissance s'ajoute le dispositif d'aide et de soutien à l'insertion professionnelle des élèves quittant le système éducatif, qui a été mis en place à la rentrée scolaire.

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