Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 4 février 1920
Décédé le 23 février 1992
Profession :
Professeur de lycée
Département :
Seine-et-Marne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

SÉRAMY (Paul)

Né le 4 février 1920 à Saint-Voir (Allier)

Décédé le 23 février 1992 à Villejuif (Val-de-Marne)

Député de Seine-et-Marne de 1962 à 1977

Sénateur de Seine-et-Marne de 1977 à 1992

Né le 4 février 1920 à Saint-Voir, dans l'Allier, ce fils d'instituteurs effectue ses études au lycée de Moulins, au collège de Meaux et au lycée Henri-IV à Paris, puis aux facultés de lettres de Clermont-Ferrand, Strasbourg et Paris. Licencié en allemand, il suit l'exemple de ses parents en s'engageant à son tour dans l'enseignement à partir de 1941. Professeur aux collèges de Gannat puis de Saint-Pourçain-sur-Sioule, sur les terres de son enfance, il enseigne ensuite l'allemand au lycée de Fontainebleau de 1946 à 1966.

Parallèlement à sa carrière enseignante, il s'engage dans la vie publique. En avril 1953, élu conseiller municipal, il devient adjoint au maire de Fontainebleau. Élu premier magistrat de cette ancienne cité impériale en mars 1959, il est constamment reconduit par les Bellifontains jusqu'à son décès. Il prend également la présidence de l'Union des maires de Seine-et-Marne en 1971. À partir d'avril 1958, il siège en outre au Conseil général de Seine-et-Marne où il représente le canton de Fontainebleau sans interruption pendant près de trente-quatre ans. Premier vice-président de l'assemblée départementale de 1967 à 1973, puis rapporteur général du budget départemental à partir de 1973, il devient président du Conseil général de Seine-et-Marne en mars 1982. S'efforçant de maintenir l'équilibre d'un département dont la partie ouest connaît un développement exponentiel vers l'agglomération parisienne, il cherche, dix années durant, à développer des pôles économiques indépendants. Il joue ainsi un rôle essentiel dans l'installation d'Eurodisneyland à Marne-la-Vallée, prenant en 1987 la présidence de l'Établissement public chargé de la zone d'aménagement du parc d'attractions. À ses mandats de maire et de conseiller général, il ajoute celui de conseiller régional d'Ile-de-France de 1976 à 1986.

Il brigue également un mandat national. Membre du parti radical-socialiste, il est candidat malheureux aux élections législatives en Seine-et-Marne de janvier 1956. Il se représente en novembre 1962 dans la cinquième circonscription de Seine-et-Marne, sous l'étiquette du Rassemblement démocratique. Après avoir obtenu 11 690 des 36 919 suffrages exprimés au premier tour, il est élu député au second tour avec 20 896 des 37 028 suffrages exprimés contre 16 132 pour le général Édouard Méric. Au Palais Bourbon, il s'inscrit au groupe du Rassemblement démocratique. Élu secrétaire de l'Assemblée nationale de 1962 à 1967, il siège à la commission des affaires culturelles. En séance publique, ce professeur s'exprime surtout à propos des questions scolaires, qu'il s'agisse de la démocratisation de l'enseignement (1963), de l'aménagement des horaires ou des constructions scolaires (1966). Il intervient aussi dans les discussions sur la réforme du code des pensions civiles et militaires (1964) et sur le régime de l'épargne-logement (1965). Il perd cependant son siège de député en mars 1967 : après avoir recueilli 15 505 des 46 985 suffrages exprimés au premier tour, il n'arrive qu'en troisième position à l'issue du deuxième tour avec 14 531 des 47 847 suffrages exprimés, devancé par le socialiste Victor Prudhomme qui obtient 15 582 voix, et par le gaulliste Didier Julia, élu avec 17 734 suffrages. Il ne se représente ensuite pas aux élections législatives de juin 1968, se contentant d'être le suppléant d'Étienne Dailly, lui aussi défait par Didier Julia dans la même circonscription.

Dix ans après son départ du Parlement, il y revient : troisième sur la liste d'Union pour la défense des libertés aux élections sénatoriales du 25 septembre 1977, il est élu sénateur de Seine-et-Marne dès le premier tour avec 1 022 des 1 930 suffrages exprimés. Il est réélu le 28 septembre 1986 : deuxième sur la liste d'Union républicaine, il obtient 1 572 des 2 338 suffrages exprimés. Au Sénat, il siège au sein du groupe de l'Union centriste. Membre sans interruption de la commission des affaires culturelles, il en est secrétaire dès 1977 puis la vice-préside à partir de 1983. Cet ancien enseignant se voit confier l'examen des crédits relatifs à la formation professionnelle continue à partir de 1977. Il rapporte aussi les projets de loi sur les stagiaires de la formation professionnelle en 1978 et les formations professionnelles alternées en 1980. Puis à partir de 1980, il exerce pendant douze ans les fonctions de rapporteur pour avis du budget de l'enseignement scolaire. Il s'attache à défendre l'enseignement dans ses nombreuses interventions en séance publique comme dans ses rapports sur des projets de loi, tels que ceux portant sur l'enseignement supérieur en 1983 et 1986, la création d'établissements d'enseignement public en 1985, l'orientation de l'éducation en 1989 et les instituts universitaires de formation des maîtres en 1990. En 1984, il s'oppose vigoureusement au projet de loi Savary sur l'école privée : très attaché à l'enseignement public, dont il est issu, membre du bureau de l'union des cercles Jules-Ferry pour l'école publique, il plaide cependant avec ardeur pour la liberté de l'enseignement. Après le retrait du projet de loi Savary, il publie en 1985 L'École libre : rien n'est réglé.

Il s'intéresse également de manière active à la culture, lui qui impulse en Seine-et-Marne une politique de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine local. Rapporteur de la loi de programme sur les musées en 1978, il encourage la réalisation du futur musée d'Orsay. En 1980, il rapporte aussi la loi sur la protection des collections contre les actes de malveillance. Il est par ailleurs nommé membre titulaire de la commission supérieure des sites en 1983. Sa voix se fait en outre entendre dans tous les débats sur la décentralisation. En 1979, il rapporte ainsi le projet de loi sur le développement des responsabilités des collectivités locales. En 1982, après avoir voté la loi Deferre et avoir impulsé, en tant que président du Conseil général de Seine-et-Marne, la mise en oeuvre de la décentralisation dans son département, il est rapporteur du projet de loi relatif à la répartition des compétences entre les communes, les départements, les régions et l'État. Il rapporte de même les textes sur les rapports entre l'État et les collectivités territoriales (1984) et la participation des communes au financement des collèges (1990). S'il vote contre la loi portant abolition de la peine de mort en 1981, ce centriste se prononce pour la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982 et celle relative au revenu minimum d'insertion en 1988.

Chevalier de la Légion d'honneur et officier des Palmes académiques, il s'éteint le 23 février 1992 à l'hôpital de Villejuif, à l'âge de soixante-douze ans, des suites d'une longue maladie.

Elu le 25 septembre 1977
Réélu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 23 février 1992 (décédé)

Vice-Président de la commission des affaires culturelles

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Paul SERAMY

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