Question de M. DE CATUELAN Louis (Yvelines - UC) publiée le 22/05/1986

M. Louis de Catuélan appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la mer sur l'inquiétude des habitants d'Ille-et-Vilaine, des Côtes-du-Nord, de la Loire-Atlantique et, au-delà, de tous ceux qui portent un intérêt majeur aux sciences hydrographiques quant à l'avenir des écoles d'hydrographie de Saint-Malo, Paimpol et Nantes. Il lui demande de bien vouloir lui confirmer qu'à aucun moment n'a été envisagée, à quelque niveau que ce soit de l'administration ou des autorités gouvernementales, la suppression de ces trois écoles qui assurent des fonctions essentielles de formation dans un domaine particulièrement utile aux gens de mer et aux intérêts maritimes de la France.

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Réponse du ministère : Mer publiée le 26/06/1986

Réponse. -La qualité de la formation professionnelle maritime française constitue incontestablement l'un des atouts majeurs pour la défense de ses positions internationales dans le secteur maritime. Il est clair que les entreprises françaises confrontées à un contexte économique particulièrement difficile, menacées par l'émergence de nouvelles puissances maritimes, devront s'appuyer de plus en plus sur le haut niveau de qualification de leurs états-majors et de leurs équipages. La politique du secrétariat d'Etat à la mer vise précisément à accroître l'efficacité du système d'enseignement maritime, en accélérant la modernisation du contenu des formations et en renforçant les moyens pédagogiques des établissements. Ainsi, la généralisation rapide des formations dites polyvalentes dont la réforme du cycle de capitaine de 2e classe de la navigation maritime, effective dès la prochaine rentrée scolaire, marquera une étape importante, préparera nos personnels aux évolutions inéluctables des conditions de travail à bord des navires de la marine marchande. Cependant, la rénovation des enseignements demeurerait sans portée si elle ne s'accompagnait pas dans le même temps d'un important effort de mise à niveau des équipements pédagogiques des écoles nationales de la marine marchande. A cet égard, le réseau d'établissements se caractérise à la fois par une capacité d'accueil devenue excédentaire du fait de la diminution sensible du nombre des officiers à former, et par un retard préoccupant dans le domaine des matériels pédagogiques les plus performants. Le regroupement des formations sur quatre sites scolaires, en réduisant de manière sensible les coûts de fonctionnement, permettra de doter chacune des écoles existantes des équipements modernes, en particulier dans le domaine de la simulation, désormais indispensables à un enseignement de qualité. Telles sont les raisons qui m'ont conduit à décider de cesser les recrutements d'officiers pour l'Ecole nationale de la marine marchande de Paimpol qui, de toute manière, ne disposait pas des équipements de base, d'un coût très élevé, nécessaires pour assurer les enseignements polyvalents qu'exigent les nouvelles conditions d'emploi à bord des navires de la marine marchande.

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