Question de M. MASSERET Jean-Pierre (Moselle - SOC) publiée le 22/05/1986

M. Jean-Pierre Masseret rappelle à Mme le ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales et de l'emploi, chargé de la santé et de la famille, que les médecins et pharmaciens, alors qu'ils étaient interrogés par la population sur les risques encourus par les retombées radioactives de Tchernobyl, ne purent lui répondre justement, faute d'informations précises. On peut regretter qu'aucune disposition n'ait été prise en direction des professions de la santé : informations, directives, conseils diététiques, etc. Il lui demande de bien vouloir lui préciser les mesures qui vont être prises par son ministère en matière de prévention dans le cas de pollution nucléaire.

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Réponse du ministère : Santé et famille publiée le 01/10/1986

Réponse. -Dès le 29 avril 1986, quand la survenue de l'accident de la centrale de Tchernobyl a été connue, la fréquence des analyses de radioactivité et le nombre de prélèvements ont été multipliés. Le service central de protection contre les rayonnements ionisants (S.C.P.R.I.) a pu évaluer très rapidement le niveau de la contamination radioactive du territoire français. Ce niveau de contamination ne justifiait, d'après les évaluations effectuées, aucune contre-mesure sanitaire dans la mesure où les normes de base communautaires relatives à la protection sanitaire des populations n'ont, en aucune circonstance, été approchées. Le ministre délégué chargé de la santé et de la famille a d'ailleurs diffusé à ce sujet plusieurs communiqués de presse précisant qu'il n'était pas nécessaire, en dehors du respect des règles habituelles d'hygiène, d'observer des précautions particulières pour l'exercice des activités de la vie courante. S'agissant de l'information des professions de santé à la suite de l'accident de Tchernobyl, le S.C.P.R.I. a donné aux services extérieurs du ministère chargé de la santé et aux centres anti-poisons notamment des indications sur l'attitude thérapeutique et diététique à observer en cette circonstance. Il apparaît cependant que les relais d'information importants que constituent les professions de santé n'ont pas bénéficié de toute l'information souhaitable pour assurer sa démultiplication. Des réflexions sont actuellement en cours pour permettre une meilleure circulation de l'information disponible et une meilleure sensibilisation du corps médical.

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