Question de M. EBERHARD Jacques (Seine-Maritime - C) publiée le 29/05/1986
M.Jacques Eberhard attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme sur la situation de l'emploi dans le bassin industriel de la région havraise. Alors que le taux de chômage moyen au niveau national est de 10,3 p. 100, celui de la région havraise frôle les 14 p. 100. A la fin du mois de février, les A.S.S.E.D.I.C. constataient qu'il n'y avait qu'une seule offre d'emploi pour 139 demandes tandis qu'un total de 27 623 chômeurs était enregistré sur la région. Cette situation est d'autant plus inquiétante que les perspectives à court terme ne sont pas de nature à permettre une amélioration. 500 emplois ont déjà été supprimés dans la chimie et 100 sont programmés uniquement pour le centre de recherche de la Compagnie française de raffinage. Après les fermetures de Manolène et Ethylox (alors que non seulement elles étaient rentables et avaient toute leur place dans le tissu industriel), c'est Michelin qui annonce aujourd'hui la liquidation de la Compagnie polyisoprène synthétique avec 163 licenciements. Dans la même logique, la Société normande de l'azote vient de décider de 15 jours de chômage partiel pour le personnel. L'entreprise Pétrosynthèse reste cantonnée dans la fabrication d'un produit qui, à cause de son côté polluant, est déjà interdit en France et en Europe. Seule, une diversification rapide de sa production dans d'autres domaines pourrait permettre à terme le maintien de l'outil de travail. Par ailleurs, le déclin des industries chimiques a de graves répercussions sur les emplois de sous-traitance qu'elles engendrent notamment dans la construction et la métallurgie. Il lui demande, par conséquent, quelles dispositions il compte prendre pour que cesse cette dégradation de l'appareil de production et que soient assurées les conditions d'une réelle amélioration de l'emploi dans la région havraise.
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La question a été retirée pour cause de fin de mandat.
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