Appartenance politique :
Membre du Groupe Communiste
État civil :
Né le 25 mai 1919
Décédé le 29 juillet 2009
Profession :
Ouvrier
Département :
Seine-Maritime
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

EBERHARD (Jacques)

Né le 25 mai 1919 au Havre (Seine-Inférieure)

Décédé le 29 juillet 2009 à Montivilliers (Seine-Maritime)

Sénateur de la Seine-Maritime de 1969 à 1986

Fils de cordonnier, Jacques Eberhard naît au Havre quelques mois après la fin du premier conflit mondial. Après avoir fréquenté l'école communale du quartier ouvrier de Bléville et obtenu son certificat d'études primaires, il devient ajusteur à l'usine Breguet-aviation d'Harfleur. Dès ses 18 ans, il adhère aux Jeunesses communistes. Mobilisé comme caporal d'infanterie en 1939, Jacques Eberhard est fait prisonnier et est interné en Allemagne. Il réussit néanmoins à s'échapper et à rejoindre la région parisienne puis la Normandie en restant dans la clandestinité jusqu'à la Libération.

Sa carrière politique débute en 1945 lorsqu'il intègre le conseil municipal de Gonfreville-l'Orcher sur la liste communiste. En 1953, à 34 ans, il en devient le maire et doit gérer la fin de la reconstruction d'une ville durement touchée par les bombardements. Durant 25 ans, il met en place la modernisation du parc immobilier par la construction de milliers de logements à loyers modérés. Ses administrés lui doivent également bon nombre d'installations sportives et culturelles. Jacques Eberhard relatera en images toutes ces transformations dans un ouvrage intitulé La marche du demi-siècle (1995). En 1978, il renonce à son siège de premier magistrat de la ville pour siéger au Parlement européen toute en demeurant conseiller municipal.

Jacques Eberhard s'investit également au sein du département. Elu en 1964 puis réélu durant 18 ans, il est ainsi conseiller général du canton de Montvilliers. Mais en 1982, il est battu dès le 1er tour. En 1973, son mandat parlementaire le fait devenir conseiller de la région Haute-Normandie.

Candidat malheureux aux législatives de 1958, 1967 et 1968 (8e circonscription de la Seine-Maritime), En septembre 1968, il est le suppléant de Léon Rogé, élu sénateur de la Seine-Maritime. Quand ce dernier est victime d'une attaque cardiaque le 12 septembre 1969, Jacques Eberhard hérite de son siège. En 1977, c'est en son nom propre qu'il est réélu seul sénateur de gauche aux côtés des quatre représentants de la majorité. Au Palais du Luxembourg, Jacques Eberhard rejoint le groupe communiste et siège à la commission des lois (1969-1977), à la commission des affaires économiques dont il est secrétaire (1977-1980), puis à nouveau à la commission des lois (1980-1986). Devenu une des personnalités incontournables de la Chambre haute, il est élu secrétaire du Sénat de 1980 à 1983. Auteur d'un travail parlementaire très important, Jacques Eberhard participe à plusieurs dizaines de commissions mixtes paritaires, pose plus d'une centaine de questions écrites au Gouvernement et cosigne plusieurs dizaines de propositions de loi. Il est aussi membre de la commission de contrôle sur les services administratifs procédant aux écoutes téléphoniques (1973) et de la commission de contrôle sur les services de police et de sécurité engagés dans la lutte antiterroriste (1983). En 1978, il participe à la commission d'enquête sur l'Amoco Cadiz.

Les interventions de Jacques Eberhard portent sur le secteur agricole (filière laitière dont son département est un acteur majeur ; conditions de travail des agriculteurs) et sur les activités liées au caractère côtier de sa circonscription (développement des transports maritimes et de l'activité portuaire). En 1974, il interroge le secrétaire d'Etat aux transports sur la gravité des conséquences économiques et sociales d'un désarmement du paquebot France. Ayant en charge la gestion d'une petite commune, Jacques Eberhard est aussi sensible au déroulement de la carrière des fonctionnaires territoriaux et nationaux. Ainsi réclame-t-il régulièrement des revalorisations du traitement des fonctionnaires. En 1982, il rapporte le projet de loi relatif à l'attribution aux agents de l'Etat du congé pour la formation syndicale. Vice-président du groupe communiste au Sénat, l'élu normand intervient très régulièrement pour expliquer les votes de sa famille politique.

Jacques Eberhard vote contre la loi portant création des régions en 1972 et s'abstient lors du vote de la loi Royer sur le commerce et l'artisanat en 1973. En 1974 et 1975, il soutient l'abaissement de la majorité à 18 ans, la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse et la libéralisation du divorce. En 1981, l'élu communiste se dresse contre la loi Peyrefitte sur la sécurité et la liberté des personnes. Jacques Eberhard apporte sa voix à l'abolition de la peine de mort. En 1982, il s'abstient lors du vote de la loi Defferre sur la décentralisation et vote la réforme des pensions de vieillesse, de veuvage et d'invalidité.

En 1986, âgé de 67 ans, il décide de ne pas solliciter un nouveau mandat sénatorial.

Jacques Eberhard décède le 29 juillet 2009 à l'hôpital de Montivilliers en proche banlieue du Havre. Il était chevalier de la Légion d'honneur.

Devenu Sénateur le 13 septembre 1969 (en remplacement de M. Léon ROGE)
Elu le 25 septembre 1977
Fin de mandat le 1er octobre 1986 (ne se représente pas)

Secrétaire du Sénat
Secrétaire de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale
Secrétaire de la commission des affaires économiques

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe Communiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jacques EBERHARD

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