Question de M. RUFIN Michel (Meuse - RPR) publiée le 26/06/1986

M. Michel Rufin attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture sur les conséquences néfastes de la trichinose sur l'élevage de chevaux lourds. En effet, les cas de trichinose qui ont été constatés chez les consommateurs, consécutifs à l'absorption de viande de chevaux importés, ont provoqué une baisse de la consommation de 50 p. 100, entraînant une baisse des cours, la fermeture de boucheries chevalines et le licenciement des employés. A un moment où de nombreuses opportunités se présentaient à l'élevage du cheval lourd, notamment celle de pouvoir compenser, en région d'herbage, une partie des effets négatifs des quotas laitiers, à un moment où responsables et éleveurs de la race ardennaise ont réalisé d'importants investissements dans les domaines techniques et commerciaux, la trichinose compromet gravement l'avenir de l'élevage de chevaux lourds. C'est la raison pour laquelle il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il compte prendre,notamment en matière d'importation de viande de cheval, afin, tout en assurant la sécurité des consommateurs, de relancer l'élevage de chevaux lourds. 4-8

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 30/10/1986

Réponse. -La situation de l'élevage des chevaux lourds est en effet actuellement très préoccupante compte tenu de la chute importante de la consommation de viande chevaline. Le ministre de l'agriculture a donc demandé à ses services d'étudier le plus rapidement possible les moyens à mettre en oeuvre pour redresser la situation car il importe avant tout de redonner confiance à la fois aux producteurs et aux consommateurs. En outre, il apparaît que seul le strict respect d'accords interprofessionnels passés au sein de l'A.N.I.V.I.C. (Association nationale interprofessionnelle de la viande chevaline) pourrait apporter une réponse aux difficultés soulevées. Une récente étude a démontré qu'un effort important devait être fait sur la définition des types de produits susceptibles de faire l'objet d'une bonne commercialisation. Lors de sa dernière réunion le 17 juin dernier, le conseil spécialisé chevalin de l'O.F.I.V.A.L. a mis l'accent sur la nécessité d'ajuster l'offre à la demande et les partenaires de l'interprofession viande chevaline ont convenu de mettre au point ensemble une politique de produits. Cette politique devrait s'orienter, en particulier, sur le développement de la mise en marché des laitons. Par ailleurs, le ministre de l'agriculture a donné des instructions à ses services pour encourager, autant que faire se peut, toutes les actions concourant à une intensification et à une diversification de l'utilisation des chevaux lourds. Les critères de répartition des crédits de la campagne 1986-1987 seront revus prochainemnt pour tenir compte de la situation présente. Des recommandations précises ont été données pour inviter les maîtres d'oeuvre régionaux à préparer leurs programmes en étroite concertation avec toutes les familles professionnelles de la filière. Sur le plan des importations, les services vétérinaires ont pris toutes dispositions pour garantir la qualité des produits offerts aux consommateurs.

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