Question de M. MASSERET Jean-Pierre (Moselle - SOC) publiée le 20/11/1986

M. Jean-Pierre Masseret appelle l'attention de M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme sur la vacance relative à la présidence du groupe CdF Chimie. A cet égard, il est difficilement concevable que cette situation persiste et ce d'autant plus qu'aujourd'hui, les craintes sont vives s'agissant de l'avenir de la chimie au plan national. Le personnel est particulièrement inquiet de cette situation. A Carling (Moselle), chacun juge intolérable cette situation d'attente de nomination d'un président et d'incertitude des orientations qui détermineront le devenir de la chimie dans ce secteur. Il le prie de précipiter la nomination d'un président pour CdF Chimie. D'autre part, il renouvelle ses interrogations concernant le maintien de l'industrie chimique en Moselle et ses remarques s'il advenait que ce bassin d'emplois soit remis en cause dans sa réalité d'aujourd'hui. Le Gouvernement entend-t-il prendre des dispositions préalables à toutes décisions de suppression d'emplois dans l'industrie chimique en Moselle. Il lui rappelle les difficultés que connaît cette région pour générer, sans une grande part de prévision, des emplois diversifiés pour ceux qui auraient perdu le leur dans ce bassin.

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Réponse du ministère : Industrie publiée le 17/03/1988

Après une période particulièrement difficile pour le groupe CdF Chimie, l'actionnaire a nommé à sa tête en novembre 1986 un nouveau responsable, M. Tchuruk, dont les compétences sont unanimement reconnues par l'industrie chimique. Après une analyse approfondie des forces et faiblesses de l'entreprise, celui-ci a élaboré un plan visant à orienter progressivement l'entreprise vers une chimie à plus forte valeur ajoutée. Accepté par l'actionnaire qui a apporté les moyens juridiques et financiers de sa réalisation, ce plan est d'ores et déjà bien engagé. Il prévoit, en ce qui concerne la Moselle, que le site de Carling restera le site principal du groupe. Si ses activités de chimie lourde, notamment la production d'engrais, doivent être réduites, en revanche ses activités de chimie fine et de spécialités seront considérablement développées comme en témoignent les importants investissements actuellement en cours de réalisation ou annoncés (développement de l'acideacrylique, superabsorbants. Enfin il convient de souligner que des résultats encourageants devraient être dégagés en 1987 par CdF Chimie. Ceux-ci montrent que, sous réserve de continuer de façon déterminée les actions entreprises, et sans négliger la distance encore à parcourir avant d'atteindre le niveau de ses principaux concurrents, le redressement de ce groupe est tout à fait possible.

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