Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 20/11/1986

M. Marcel Vidal attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture sur les relations nécessaires qui devraient s'établir entre l'Office national des forêts et les jeunes employés dans le cadre des travaux d'utilité collective. En particulier dans le secteur des travaux indispensables à la préservation de la forêt méditerranéenne, des actions conduites par l'O.N.F. et s'appuyant sur le travail des jeunes employés T.U.C. devraient donner les meilleurs résultats. Aussi il lui demande les dispositions qu'il entend prendre dans ce domaine.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 25/12/1986

Réponse. -L'Office national des forêts s'est efforcé d'employer en 1985 et 1986, à la demande du ministère de l'agriculture, des jeunes dans le cadre des travaux d'utilité collective dans les régions méditerranéennes. Les prévisions initiales, telles qu'elles résultaient des possibilités techniques pour l'Office national des forêts, d'assurer l'accueil, la formation et l'encadrement des jeunes, étaient de l'ordre de 310 stages par an. Les réalisations n'ont été que de 150 stages. Les raisons de ce succès relatif sont complexes. Elles tiennent : 1° aux difficultés de recrutement, conséquences du peu d'attrait, pour les jeunes, d'une activité physique pénible dans un secteur n'offrant, pour l'instant, aucun débouché ultérieur, de l'éloignement des chantiers nécessitant souvent un moyen de transport personnel, et de l'inadéquation entre les réservoirs d'emplois les plus importants (côtes et zones urbaines) et les besoins (zones rurales et montagneuses) ; 2° à l'instabilité des stagiaires recrutés, de nombreux abandonnant leur poste au bout de quelques jours ; 3° à la limitation des domaines d'intervention des T.U.C. tant pour des raisons techniques que sociales ; 4° à la modération des collectivités locales, organisateurs des stages. Cette opération sera, néanmoins, reconduite en 1987. L'Office national des forêts dispose pour faire face aux dépenses d'encadrement et d'équipement d'un crédit d'environ deux millions de francs provenant du budget du ministère de l'agriculture. Mais il faut bien mesurer qu'alors que le Gouvernement a demandé à l'Office national des forêts de redresser rapidement sa situation financière, ce qui a conduit cet établissement public à réformer ses structures et à réduire ses effectifs, la latitude dont il dispose de redéployer ses moyens en faveur de l'organisation de stages de T.U.C. sans porter atteinte à d'autres missions prioritaires est étroite, et que rien de significatif ne pourra être entrepris sans l'engagement direct des collectivités locales.

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