Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 7 mars 1940
Décédé le 8 juillet 2006
Profession :
Viticulteur
Département :
Hérault
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

VIDAL (Marcel)

Né le 7 mars 1940 à Montpellier (Hérault)

Décédé le 8 juillet 2006 à Montpellier (Hérault)

Sénateur de l'Hérault de 1980 à 2006

Marcel Vidal nait de parents viticulteurs. Après des études au lycée de Clermont-l'Hérault, il obtient un baccalauréat en droit à l'université de Montpellier. Il travaille un temps comme cadre au Crédit agricole puis reprend l'exploitation viticole familiale à Nébian, petite commune de la périphérie de Clermont-l'Hérault.

Le parcours politique de Marcel Vidal débute en 1967 à la faveur d'une élection partielle lorsqu'il est élu maire de sa commune, dont son père avait déjà assumé la plus haute charge. A la fin de son mandat en 1971, il parvient à se faire réélire premier magistrat de Clermont-l'Hérault sous les couleurs socialistes. C'est le début d'une carrière municipale de 30 ans, marquée par une politique culturelle dynamique (sauvetage du cinéma, réouverture du théâtre, création d'une école de musique) et par la redynamisation de la ville grâce, d'une part, au développement touristique du lac de Salagou et à son classement comme site protégé et, d'autre part, à l'aménagement de l'A75 et de la zone d'activité de Tanes Basses.

De 1967 à 2004, Marcel Vidal est élu conseiller général du canton de Clermont-l'Hérault. A partir de 1980, il assume les fonctions de vice-président de l'assemblée départementale. Dans sa mairie et dans son département, il n'a de cesse de promouvoir un développement touristique raisonné et se méfie des grands projets.

Alors qu'aux élections législatives de 1978 Marcel Vidal est élu suppléant du député socialiste Gilbert Senes, c'est en 1980 qu'il entre réellement au Parlement. Les sénateurs socialistes sortants ne se représentant pas, il est candidat aux élections sénatoriales et est élu dès le 1er tour avec 749 voix sur 1 388 suffrages exprimés. En 1989, son élection au 1er tour est plus difficile puisqu'il n'obtient la majorité absolue que d'une seule voix (862 sur 1 721). Neuf ans plus tard, un second tour lui est nécessaire pour réunir 937 des 1 842 suffrages exprimés. Au Palais du Luxembourg, Marcel Vidal s'inscrit au groupe socialiste dont il démissionnera en 2005 tout en y restant attaché administrativement. Il siège à la commission des affaires culturelles. Il est également membre du conseil d'administration du Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres (1986-2006), du conseil d'orientation du Centre national d'art et de culture Georges Pompidou (1988-2006) qu'il préside de 1998 à 2002. Représentant du Parlement pour les Communauté européennes (1992-1998), membre de la commission d'enquête sur la maltraitance envers les personnes handicapées accueillies en institution (2003), il est encore membre de la Commission supérieure des sites, perspectives et paysages (2005-2006).

Lors des discussions des projets de loi de finances, il rapporte pour avis les crédits consacrés à la formation professionnelle continue (1983), à l'enseignement technique (1984-1988) au cinéma et au théâtre dramatique (1995-2003). En 1986, il est vice-président du groupe sénatorial d'étude sur la langue française et les questions francophones. De 2002 à 2003, il préside une mission d'information sur l'évolution du secteur de l'exploitation cinématographique. Les questions culturelles dans leur ensemble passionnent ce pianiste confirmé, ancien élève du conservatoire de Montpellier.

Marcel Vidal intervient également sur les questions relatives à l'agriculture, notamment pour tenter de développer la filière oléicole. Il crée à cet effet, avec le soutien de la commission des affaires économiques, un groupe de travail en 1996 et est rejoint par 35 sénateurs. Que ce soit par ses interventions en séance publique ou par ses 2 500 questions posées au Gouvernement, Marcel Vidal consacre une part de son activité à l'aménagement du territoire, spécialement aux infrastructures de transport et au tourisme. Il défend avec acharnement le désenclavement des zones défavorisées, à l'image du nord de l'Hérault, sans toutefois oublier les enjeux environnementaux. Il est secrétaire du groupe d'étude sénatorial pour l'aménagement rural (GESAR) de 1980 à 2000. Elu d'un département méridional touché de manière récurrente par les incendies estivaux, il est chargé, en 1983, d'une mission auprès du ministre de l'intérieur, Gaston Defferre, sur les conditions d'exercice des sapeurs-pompiers et la protection de la forêt méditerranéenne. Pour organiser la lutte contre les incendies, il préconise notamment de centraliser l'information, mais aussi de faire travailler des jeunes chômeurs pour débroussailler les forêts et de sensibiliser les habitants dès l'école primaire.

En 1981, Marcel Vidal vote contre la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et la liberté des personnes. La même année, il soutient l'abolition de la peine de mort. En 1982, il s'abstient lors du vote de la loi Defferre sur la décentralisation, mais vote la réforme des pensions de vieillesse, veuvage et invalidité. Il s'abstient également en 1988 lors de l'instauration du RMI. En 1992, il vote la transposition du Traité de Maastricht dans la Constitution. La droite revenue au pouvoir l'année d'après, il se dresse contre la réforme du système de retraite et de la sécurité sociale. Marcel Vidal appuie les principales mesures prises par le gouvernement Jospin : réduction du temps de travail (1998), PACS (1999) et loi garantissant l'égalité hommes-femmes (1999). En 2005, en désaccord avec une partie de son groupe, il vote pour la Constitution européenne proposée par la commission Giscard d'Estaing. Cette mésentente avec certains leaders, dont Georges Frêche, provoque sa démission du parti socialiste.

Marcel Vidal décède d'une longue maladie à l'âge de 66 ans. Son suppléant, Robert Tropeano, maire de Saint-Chinian et vice-président du conseil général de l'Hérault, lui succède alors au Sénat.

Elu le 28 septembre 1980
Réélu le 24 septembre 1989
Réélu le 27 septembre 1998
Fin de mandat le 8 juillet 2006 (décédé)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Marcel VIDAL

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr