Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 11/12/1986

M. Albert Voilquin manifeste à M. le Premier ministre son étonnement et ses regrets à propos de l'attitude du Gouvernement français à l'occasion de la visite, le 11 novembre, de M. le président de la République sud-africaine, venu inaugurer à Longueval, dans la Somme, un mémorial aux soldats sud-africains tombés en France lors des deux guerres mondiales. Il y a quatre ans, pour la pose de la première pierre, le président avait été accueilli par le secrétaire d'Etat aux anciens combattants. Le régime de l'apartheid est détestable face à la dignité humaine, ce qui ne constitue pas un cas unique dans le monde. Le général de Gaulle avait coutume de dire que la France n'avait pas de relations avec les régimes, mais avec les Etats. Il lui signale que certains chefs d'Etat des pays socialistes européens, peu soucieux du respect des droits de l'homme, ont été mieux traités et ont fait l'objet de réceptions officielles. Il lui demande si, dans l'avenir, le Gouvernementenvisage une politique d'accueil identique pour les représentants de ces Etats et de lui apporter tous apaisements en ce sens. . - Question transmise à M. le ministre des affaires étrangères.

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Transmise au ministère : Affaires étrangères


Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 06/08/1987

Réponse. -Le ministre des affaires étrangères tient à rappeler à l'honorable parlementaire que le Gouvernement français a donné son accord à la visite au chef de l'Etat sud-africain et lui a permis d'honorer, comme il convenait, la mémoire de ses concitoyens tombés sur notre sol. En effet, nous ne pouvions nous opposer à ce qu'eût lieu cette cérémonie du souvenir. Le Gouvernement a cependant veillé à lui conserver un caractère strictement privé car la France, fidèle à ses traditions, ne peut cautionner le système inacceptable d'apartheid toujours en vigueur en Afrique du Sud.

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