Question de M. LORIDANT Paul (Essonne - SOC) publiée le 19/02/1987

M.Paul Loridant attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de la privatisation, sur la faiblesse du franc et ses conséquences sur l'économie. Il apparaît qu'il était pour le moins hasardeux d'affirmer qu'il suffisait d'une réévaluation du deutsch mark pour restaurer la confiance sur le franc. Pour la première fois dans l'histoire monétaire et financière française des trente dernières années, un réajustement des parités n'a entraîné qu'une rentrée modeste des capitaux à la Banque de France, le marché étant méfiant. Par ailleurs, les taux d'intérêt réels n'ont jamais été aussi élevés (7 points). Les entreprises et les collectivités locales voient donc leur endettement s'accroître, décourageant d'autant leur éventuel effort d'investissement. L'objectif de modernisation, de croissance industrielle s'éloigne et, face aux concurrents étrangers, les entreprises françaises sont pénalisées. En conséquence, il lui demande quelles mesures il compte prendre afin d'accompagner le réaménagement monétaire et prévenir d'éventuelles spéculations contre notre monnaie.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 06/08/1987

Réponse. -L'ajustement monétaire du 11 janvier 1987, avec la réévaluation du deutschemark de 3 p. 100, a fait suite à une situation monétaire très troublée, où la baisse du dollar déclenchait une vive spéculation à la hausse de la monnaie allemande. Depuis lors, la tenue du franc a été très bonne, ainsi qu'en témoigne la stabilité de sa parité avec le mark et les rentrées de capitaux depuis le réalignement monétaire, qui ont permis de rembourser en totalité par anticipation la dette contractée auprès du Fonds européen de coopération monétaire (Fecom). Quant aux taux d'intérêt réels en France, ils sont comparables à ceux de nos principaux partenaires.

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