Appartenance politique :
Membre du Groupe communiste républicain citoyen et écologiste
État civil :
Né le 22 avril 1948
Décédé le 21 décembre 2020
Profession :
Directeur-adjoint à la Banque de France
Département :
Essonne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République


LORIDANT (Paul)

Né le 22 avril 1948 à Ille-sur-Têt (Pyrénées-Orientales)

Décédé le 21 décembre 2020 à Villejuif (Val-de-Marne)

Sénateur de l'Essonne de 1986 à 2004

Fils d'un commerçant, Paul Loridant voit le jour le 22 avril 1948 à Ille-sur-Têt, dans le Roussillon. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 1972 et d'études supérieures de sciences économiques à l'université de Paris I-Panthéon Sorbonne en 1974, il est reçu au concours de la Banque de France. Il accomplit dans cette institution presque toute sa carrière professionnelle : il y est successivement cadre aux directions de la conjoncture (1975-1982), des interventions sur le marché monétaire (1982-1985), de la communication (1985-1986) et de l'immobilier et des services généraux (2004-2006), avant de devenir conseiller du gouverneur pour les relations territoriales (2006-2012). Après avoir quitté la Banque de France en 2012, il devient médiateur auprès de la Fédération française bancaire jusqu'en 2018.

Engagé en politique, P. Loridant adhère au Parti socialiste (PS) à compter de 1971 et en devient premier secrétaire dans l'Essonne de 1979 à 1981. En mars 1977, il devient maire des Ulis, ville nouvelle créée un mois auparavant, exerçant ses missions pendant trente-et-un-ans (1977-2008). Il est également conseiller général du canton des Ulis de 1985 à 1988.

Souhaitant agir au niveau national, il se présente aux élections sénatoriales du 28 septembre 1986, en deuxième position sur la liste du PS conduite par Jean-Luc Mélenchon, conseiller général du canton de Massy-Ouest. Cette liste remportant deux sièges avec 522 des 1 978 suffrages exprimés, P. Loridant est élu sénateur de l'Essonne. Candidat PS au siège de député de la cinquième circonscription du département aux élections législatives du 21 mars 1993, il obtient 20,33 % des voix au premier tour mais ne recueille au second tour que 43,84 % des voix contre Michel Pelchat, député sortant UDF, qui en réunit 56,15 %.

Lors du scrutin du 24 septembre 1995, P. Loridant est réélu sénateur de l'Essonne, à la tête d'une liste réunissant le Mouvement des citoyens (MDC), le Parti communiste français et plusieurs candidats divers gauche, après avoir quitté le PS et adhéré au MDC, en 1993. Avec 358 des 2 194 suffrages exprimés, cette liste remporte un siège. Deux ans après sa réélection au Sénat, il se présente de nouveau aux élections législatives du 25 mai 1997, cette fois dans la quatrième circonscription de l'Essonne. En n'obtenant que 3,55 % des voix, le candidat du MDC n'arrive qu'à la septième place du premier tour.

Au Palais du Luxembourg, où il siège de 1986 à 2004, le sénateur de l'Essonne se rattache d'abord administrativement au groupe socialiste (1986-1993), puis le quitte pour s'y apparenter (1993-1995) avant finalement de rejoindre le groupe communiste, républicain et citoyen (1995-2004). Secrétaire général du Mouvement des citoyens de 1998 à 2002, P. Loridant adhère au Mouvement républicain et citoyen (MRC) dès sa fondation, en 2003 par Jean-Pierre Chevènement. Membre de la commission sénatoriale des affaires culturelles de 1986 à 1988, il rejoint ensuite la commission des finances de 1988 à 2004.

Au Sénat, cet ancien cadre de la Banque de France se spécialise principalement dans les questions financières. Rapporteur spécial du budget des comptes spéciaux du Trésor de 1998 à 2003, il cosigne en 1992, avec le sénateur de Paris, Roger Chinaud, un rapport sur le projet de loi portant adaptation au marché unique européen de la législation applicable en matière d'assurance et de crédit. Le sénateur de l'Essonne présente également deux rapports sur des textes relatifs aux assurances : en 1989 sur le projet de loi portant diverses mesures relatives aux assurances et en 1993 sur le projet de loi modifiant le code des assurances. De plus, il dépose des propositions de loi relatives à la modification de la définition du taux de l'intérêt légal (1988) et au statut de la Banque de France (1995). Les finances constituent aussi une part essentielle de ses interventions en séance publique, lors de la discussion du projet de loi annuel de finances, comme lors de celles de différents textes législatifs : sur l'épargne (1987), la sécurité du marché financier (1989), la modernisation des activités financières (1996), l'épargne retraite (1996 et 1997) ou l'épargne salariale (2000). P. Loridant est aussi membre du Conseil national du crédit (1992-2004) et de l'Observatoire de la sécurité des cartes de paiement (2002-2004).

Le sénateur de l'Essonne aborde différents sujets au cours de ses mandats. La commission des finances lui confie ainsi les rapports spéciaux des budgets des routes (1988-1994), de la sécurité routière (1988-1994) et du tourisme (1995-1997). En 1998, P. Loridant cosigne aussi le rapport pour avis, avec son collègue de la Vendée, Jacques Oudin, sur le projet de loi d'orientation relatif à la lutte contre les exclusions. Soucieux d'améliorer les conditions des détenus et de favoriser leur réinsertion, il présente, en 2002, un rapport d'information sur la mission de contrôle concernant la Régie industrielle des établissements pénitentiaires. Le sénateur de l'Essonne est également l'auteur de propositions de loi sur le rétablissement de l'autorisation administrative de licenciement (1993 et 1995), et sur le travail et l'exploitation abusive des enfants (1995 et 1996). Ses interventions en séance publique à la Haute Assemblée portent aussi bien sur les enseignements artistiques (1987) que sur la réforme des retraites (2003), la rénovation urbaine (2003) et l'autonomie financière des collectivités territoriales (2004).

En tant que parlementaire, P. Loridant siège à la délégation sénatoriale pour l'Union européenne (1995-1998), dont il est secrétaire, au conseil national du tourisme (1996-1999), à l'Office parlementaire d'évaluation des politiques publiques (1996-2000), et au conseil de surveillance de l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (1996-2004). Il est également membre suppléant de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (1986-1995). Vice-président des groupes d'amitié interparlementaires France-Canada et France-Grèce, il préside le groupe interparlementaire d'amitié France-Irlande après l'avoir créé.

Il vote la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999 et s'abstient sur la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988. Il se prononce contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (Maastricht) en 1992, la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998, la loi relative au pacte civil de solidarité en 1999 et la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République en 2002.

À la tête d'une liste MRC aux élections sénatoriales du 26 septembre 2004, sa liste qui n'a réuni que 183 des 2 291 suffrages exprimés, ne remporte aucun siège, contre trois pour la liste PS-PCF dirigée par J.-L. Mélenchon (796 voix), un pour la liste UMP de Serge Dassault (359 voix) et un autre pour la liste dissidente UMP de Laurent Béteille (263 voix).

Quittant la Haute Assemblée après deux mandats, il poursuit sa vie politique. Une nouvelle fois candidat du MRC aux élections législatives du 10 juin 2007, dans la cinquième circonscription de l'Essonne, P. Loridant ne recueille que 6,37 % des voix au premier tour.

En mars 2008, il perd son siège de maire des Ulis, sa liste divers gauche étant battue par celle conduite par la socialiste Maud Olivier (41,91 % des voix contre 48,03 %), et continue malgré tout de siéger au conseil municipal. Aux élections municipales de mars 2014, l'ancien maire se présente sur la liste du MRC dirigée par Françoise Marhuenda. Après la victoire de celle-ci, il est nommé troisième adjoint au maire, chargé des finances et des affaires sociales.

Il s'éteint le 21 décembre 2020, à l'âge de soixante-dix ans. Il était chevalier de la Légion d'honneur, des Palmes académiques et du Mérite agricole.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Elu le 28 septembre 1986
Réélu le 24 septembre 1995
Fin de mandat le 30 septembre 2004 (non réélu)

Membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation
Membre du Groupe communiste républicain citoyen et écologiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Paul LORIDANT

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