Question de M. ROUX Olivier (Français établis hors de France - UC) publiée le 10/09/1987

M.Olivier Roux attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation du lycée français de Beyrouth-Est. Cet établissement, qui accueille 1 800 élèves - contre 2 650 il y a quelques années - et compte 100 professeurs - chiffre qui a diminué de moitié en dix ans -, est au bord de la faillite. En effet, les droits d'écolage qui, jusqu'à présent, permettaient au lycée de fonctionner ont quasiment doublé à chaque rentrée scolaire, et aujourd'hui, en raison de la crise économique, les parents ne peuvent plus assumer une telle dépense. A l'heure où se tient le sommet de la francophonie à Québec, il lui demande en conséquence s'il n'estime pas nécessaire de donner au plus vieil établissement français du Liban, créé sous l'Empire ottoman pour diffuser l'" esprit français ", les moyens de poursuivre sa mission.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 26/11/1987

Réponse. -Le ministère des affaires étrangères considère que les établissements franco-libanais et, au premier rang, le lycée de la mission laïque française de Beyrouth-Est, jouent un rôle primordial et irremplaçable dans le maintien de la langue et de la culture françaises au Liban. Cette appréciation constante le conduit à prendre en compte les problèmes financiers que connaissent aujourd'hui ces établissements et à rechercher les moyens d'alléger les charges importantes qui pèsent sur les familles des élèves. Pour permettre, notamment au lycée de la mission laïque française de Beyrouth-Est de surmonter des difficultés reconnues, le ministère des affaires étrangères, qui y maintient, en dépit de la situation, 13 détachés budgétaires, lui a accordé, en 1986-1987, en plus de ses apports reconduits d'année en année, subvention de fonctionnement, aide aux recrutés locaux, bourses scolaires et bourses d'entretien, une subvention supplémentaire de 323 000 francs destinée à éviter une détérioration des rémunérations versées aux professeurs recrutés localement. Le ministère des affaires étrangères a décidé d'attribuer une subvention de 600 000 francs en 1987-1988 ce qui devrait permettre au lycée français de Beyrouth-Est, de poursuivre sa mission.

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