Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 10 juillet 1909
Décédé le 14 octobre 1995
Profession :
Directeur de Banque Honoraire
Département :
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

ROUX (Olivier)

Né le 10 juillet 1909 à Vierzon (Cher)

Décédé le 14 octobre 1995 à Luxembourg

Sénateur représentant les Français établis hors de France de 1983 à 1992

Fils d'un inspecteur général de l'enseignement technique, Olivier Roux voit le jour le 10 juillet 1909 à Vierzon, sous-préfecture du Cher. Après ses études secondaires, il obtient une licence en droit et le diplôme de l'École des hautes études commerciales. Ayant choisi de faire carrière dans le secteur bancaire, il entre d'abord à la Société générale alsacienne de banque, à Strasbourg. Il exerce ensuite dans plusieurs établissements bancaires établis au Luxembourg. Il y dirige ainsi successivement le Crédit Lyonnais, la Western American Bank et le Banco de Roma per la Svizzera avant d'être conseiller au Banco Mercantil de Sao Paulo. Il prend sa retraite en 1982, tout en demeurant directeur honoraire de banques.

Déjà nommé délégué des Français du grand-duché de Luxembourg au Conseil supérieur des Français de l'étranger en 1958, Olivier Roux fait son entrée dans la vie publique en 1983 : il sollicite un mandat de sénateur représentant les Français établis hors de France lors des élections du 11 septembre 1983. Il se porte alors candidat en troisième position sur la liste Union et solidarité des Français de l'étranger, présentée par le Rassemblement pour la République (RPR) et l'Union pour la démocratie française (UDF). Avec 85 voix sur 130 suffrages exprimés, cette liste de l'opposition de droite obtient trois des quatre sièges à pourvoir lors du scrutin. Olivier Roux entre ainsi à la Haute assemblée aux côtés de deux sortants, le RPR Charles de Cuttoli et l'UDF Jean-Pierre Cantegrit. Le dernier siège revient à Jean-Pierre Bayle, tête de liste socialiste qui recueille 27 voix. Au Palais du Luxembourg, Olivier Roux siège d'abord parmi les sénateurs non-inscrits de 1983 à 1986. Puis il rejoint les rangs de l'Union centriste de 1986 à 1992. Tout au long de son mandat, de 1983 à 1992, il est membre de la commission des affaires sociales.

En séance publique, il se préoccupe avant tout de la défense des intérêts des Français établis hors de France dont il est le représentant à la Haute assemblée. Il intervient ainsi en 1984 dans la discussion du projet de loi portant diverses mesures relatives à l'amélioration de la protection sociale des Français de l'étranger : il approuve ces dispositions mais réfute l'idée que rien n'a été fait en la matière avant l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand en 1981. Il s'exprime également en 1986 à propos du délai de rachat des cotisations d'assurance vieillesse des Français de l'étranger dans le cadre du débat sur le financement des retraites et des pensions. Puis, en 1987, il intervient au sujet des plans d'épargne pour les Français expatriés. De même, en 1988, il prend la parole pendant la discussion sur le projet de loi relatif au revenu minimum d'insertion, en faveur duquel il se prononce : il soutient l'amendement déposé par Xavier de Villepin, qui représente lui aussi les Français établis hors de France, en vue d'étendre le bénéfice du RMI aux Français expatriés définitivement revenus en France. Enfin, en 1990, il dépose, avec les autres sénateurs représentant les Français établis hors de France, une proposition de loi visant à la création d'un fonds de garantie public d'indemnisation des Français expulsés d'un État en raison de leur nationalité ou contraints de partir par suite d'événements politiques graves.

Olivier Roux se soucie également de la représentation des Français de l'étranger. En 1984, il la juge insuffisante au sein du Conseil économique et social. Il dépose par ailleurs à deux reprises, en 1987 et en 1989, en compagnie des autres sénateurs représentant les Français établis hors de France, une proposition de loi sur le Conseil supérieur des Français de l'étranger. Il s'alarme en outre régulièrement des fermetures de consulats qui privent les Français expatriés de représentation : ces suppressions affaiblissent à ses yeux le réseau diplomatique et consulaire français. Il s'inquiète également en 1986 de la faible présence des Français en Asie et juge nécessaire de diffuser une information plus importante afin d'y remédier. Il émet enfin le souhait, en 1987 et 1988, que les Français de l'étranger soient mieux associés à la célébration du bicentenaire de la Révolution française en 1989, qu'il voit comme « une occasion unique de promotion de la culture française ».

Olivier Roux plaide en faveur des rapatriés d'Afrique du Nord. Il s'exprime, en 1985, sur l'amélioration de leurs retraites et, en 1987, sur le règlement de leur indemnisation qu'il souhaite complète. Il dépose du reste avec plusieurs de ses collègues, en 1987, une proposition de loi relative à la réparation des préjudices moraux et matériels subis par des Français pendant la guerre d'Algérie. Il souhaite de même, en 1986, que les fonctionnaires anciens combattants d'Afrique du Nord bénéficient de la campagne double.

Il prend aussi la parole en séance publique sur des sujets très variés qui témoignent de la grande diversité de ses centres d'intérêt : le budget de la défense et le financement des opérations militaires au Tchad et au Liban (1984), l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie (1985), la négociation collective sur l'aménagement du temps de travail et la lutte contre le terrorisme et la criminalité (1986). Ce banquier intervient aussi, en 1989, dans la discussion du projet de loi relatif à la sécurité et à la transparence du marché financier : il met alors en valeur le rôle de la Commission des opérations de bourse (COB) et insiste sur la modernisation rapide du marché financier. En 1992, il s'abstient sur la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne ».

Au terme de son mandat, Olivier Roux décide de ne pas se présenter aux élections sénatoriales du 27 septembre 1992. Il quitte donc la Haute assemblée neuf ans après y avoir fait son entrée et se retire définitivement de la vie politique.

Il s'éteint à Luxembourg, où il continuait de résider, le 14 octobre 1995, à l'âge de quatre-vingt-six ans. Officier de la Légion d'honneur, il était également officier de l'ordre national du Mérite du Luxembourg et grand officier de la Couronne de Chêne.

Elu le 3 octobre 1983
Fin de mandat le 1er octobre 1992 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Olivier ROUX

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