Question de M. LORIDANT Paul (Essonne - SOC) publiée le 08/10/1987

M.Paul Loridant attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de la privatisation, sur le rythme retenu pour les opérations de privatisation. Il lui rappelle qu'entre décembre 1986 et juin 1987 dix opérations de privatisation ont eu lieu : Saint-Gobain, Parisbas, Sogenal, B.T.P., B.I.M.P., C.C.F., Société générale, C.G.E., T.F. 1, Havas. Il se trouve actuellement que le rythme s'est particulièrement ralenti puisque d'ici à la fin de l'année 1987 deux opérations seulement sont d'ores et déjà connues : le groupe Suez et la compagnie d'assurances U.A.P. Ne faut-il pas voir dans ce ralentissement, qui résulte totalement de la décision du ministre, la preuve que le marché n'est pas capable d'accepter des opérations de privatisation à tout va et qu'il existe un risque réel de saturation du marché financier.

- page 1582


Réponse du ministère : Économie publiée le 10/05/1988

Réponse. -Le ralentissement des opérations de privatisation est lié à la crise qui a affecté, à l'automne 1987, l'ensemble des marchés financiers dans le monde. Cette crise internationale trouve son origine dans les déséquilibres qui affectent l'économie mondiale et non pas, évidemment, dans les opérations de privatisation réalisées jusqu'à présent. La référence à une " saturation du marché financier " apparaît d'autant plus pertinente que le Gouvernement a marqué très clairement sa volonté d'affecter les produits de la privatisation au désendettement de l'Etat, par l'intermédiaire de la caisse d'amortissement de la dette publique, et au désendettement des entreprises publiques. L'effort ainsi réalisé en faveur du désendettement de l'Etat a lui-même deux effets bénéfiques : permettre au Trésor de faire moins appel que par le passé au marché financier, permettre une réorientation de l'épargne rendue disponible au profit des entreprises.

- page 657

Page mise à jour le