Question de M. AUTHIÉ Germain (Ariège - SOC) publiée le 09/06/1988

M. Germain Authié appelle l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la recherche et des sports, sur les problèmes graves que posent les fermetures d'écoles primaires rurales : absence fréquente de cantine scolaire dans les communes d'accueil, fatigue des enfants " déplacés ", charges insupportables des transports éventuels pour collectivités territoriales qui voudraient les prendre en charge. Il lui demande quelles sont ses intentions dans ce domaine.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 25/08/1988

Réponse. - Le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports attache un grand intérêt à la mise en place et au développement de solutions adaptées au contexte des petites écoles isolées des zones rurales à faible densité de population ou de montagne. La circulaire de préparation de la rentrée 1988 (n° 87-432 du 17 décembre 1987) a retenu, au titre des priorités nationales à mettre en oeuvre dans les écoles, l'amélioration de la scolarisation en milieu rural. C'est ainsi que les inspecteurs d'académie, directeurs des services départementaux de l'éducation nationale ont reçu mission de faire procéder à une analyse précise de la situation de l'école rurale dans leur département en vue d'élaborer une politique scolaire répondant au souci de promouvoir une école de qualité adaptée à la diversité des conditions locales. Il convient effectivement de poursuivre ou de développer différentes organisations pédagogiques qui permettent de fixer la population scolaire lorsqu'elle existe. Parmi ces dernières figurent en bonne place, depuis plusieurs années, les formules de l'itinérance particulièrement bien adaptées aux contraintes liées aux zones rurales fragiles : les équipes mobiles d'animation et de liaison-académiques, départementales ou cantonales, un instituteur, motivé et formé, assure la desserte de plusieurs petites écoles rurales d'un même secteur. A la fois conducteur, animateur et gestionnaire de matériel pédagogique et informatique, il joue un rôle très efficace de rupture de l'isolement pour ses collègues et leurs élèves. Ses compétences spécifiques (informatique, audiovisuel, accueil des jeunes enfants) sont reconnues et évaluées par les autorités académiques. Expérimentées pour les premières il y a plus d'une dizaine d'années dans plusieurs départements de la région Auvergne, ces formules ont été marquées récemment par une croissance sensible grâce au concours de plusieurs conseils généraux, convaincus de l'intérêt de telles solutions qui ont appuyé sur le plan financier l'initiative des inspecteurs d'académie ; les classes maternelles à temps partiel : un maître itinérant partage son temps entre plusieurs écoles élémentaires dans lesquelles sont scolarisés des enfants de 2 à 5 ans. Cette formule est mise en place lorsque le nombre d'enfants de 2 à 5 ans est trop faible pour que puisse exister localement une école maternelle : soit les enfants sont scolarisés à temps partiel (ils sont regroupés par journée ou demi-journée lors du passage du maître et demeurent chez eux le reste du temps) soit les enfants sont scolarisés à plein temps dans la section maternelle d'une classe élémentaire et sont regroupés lors du passage du maître. Celui-ci élabore des fiches de travail avec le maître de la classe élémentaire qui poursuivra les activités entre les périodes de regroupement. La grande variété des formules mises en oeuvre (en termes de durée et de périodicité de l'intervention du maître) correspond à la diversité des conditions locales, l'objectif commun recherché étant la qualité de la scolarisation. Des mesures identiques sur l'ensemble du territoire seraient inadaptées à la diversité des conditions locales. A cet égard, la mise en oeuvre d'actions complémentaires telles que l'organisation de cantines ou de transports scolaires, pour atteindre toute l'efficacité souhaitée, suppose également l'analyse des besoins locaux et la recherche de solutions adaptées. Ces solutions auront d'autant plus de chances d'aboutir qu'elles reposeront sur un large consensus de l'ensemble des acteurs et partenaires du système éducatif, en milieu rural. ; des acteurs et partenaires du système éducatif, en milieu rural.

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