Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 4 juillet 1927
Décédé le 4 septembre 2001
Profession :
Instituteur spécialisé
Département :
Ariège
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

AUTHIE (Germain)

Né le 4 juillet 1927 à Celles (Ariège)

Décédé le 4 septembre 2001 à Saint-Jean-de-Verges (Ariège) Sénateur de l'Ariège de 1980 à 1998

Issu d'une famille modeste, Germain Authié obtient son certificat d'aptitude à l'enseignement spécialisé. Il devient instituteur spécialisé et milite au sein des syndicats enseignants. En 1952, il adhère à la Section française de l'internationale ouvrière (SFIO) puis devient conseiller municipal d'Auzat de 1959 à 1965. Secrétaire administratif de la fédération de l'Ariège du Parti socialiste à partir de 1975, il est élu conseiller général du canton des Cabannes en 1976 puis maire de Sinsat un an plus tard. Président de l'Association départementale des maires, il est à l'origine du projet de création de la station de ski de fond du plateau de Beille, devenue une célèbre arrivée d'étape du Tour de France. Réélu maire de Sinsat en 1983,1989 et 1995, il est également reconduit au Conseil général à trois reprises, dès le premier tour, en mars 1982, en 1988 et en 1994 et en prend la vice-présidence en 1983.

Il est élu sénateur à deux reprises, dès le premier tour de scrutin, du fait du quasi-monopole socialiste dans ce département. Aux élections du 28 septembre 1980, il obtient 69,87% des voix. Aux élections sénatoriales du 24 septembre 1989, il est réélu avec 75,78% des voix. Membre du groupe sénatorial socialiste, Germain Authié siège à la commission des lois dont il devient le secrétaire de 1983 à 1992. Après un bref passage à la commission des affaires étrangères, il occupe la fonction de vice-président de la commission des lois de 1992 à la fin de son mandat. En 1991 et 1992, il participe à la délégation parlementaire du Sénat pour les Communautés européennes.

Au Palais du Luxembourg, Germain Authié s'intéresse plus particulièrement à la gestion des services publics territoriaux. A partir de 1982, il est membre du Conseil national des services publics départementaux et communaux. Il participe également aux travaux parlementaires relatifs à la mise en oeuvre de la décentralisation, au statut et à la formation des fonctionnaires territoriaux, et à l'organisation des collectivités locales.

En qualité d'ancien instituteur, il insiste au cours des débats budgétaires sur l'importance à accorder à l'éducation. Il met l'accent sur la nécessaire revalorisation de la formation professionnelle et de l'enseignement technique. Il dénonce les conséquences de la suppression de postes d'enseignant dans le milieu rural. Il évoque la nécessité de réduire les inégalités entre académies et entre écoliers citadins et ruraux. Il s'oppose à la politique éducative menée par la majorité gouvernementale de droite en période de cohabitation.

Défenseur du milieu rural et montagnard, il évoque les difficultés économiques rencontrées par l'Ariège, notamment à cause de la crise de l'industrie textile. Il demande l'aide financière de l'Etat pour relancer la compétitivité du bassin d'emploi de l'Ariège et de la fabrication du tissu cardé en Midi-Pyrénées. Il milite également pour un meilleur contrôle des importations en provenance d'autres pays européens. Face aux politiques de restructuration des industries textiles de la région, il évoque la perte de ressources directes des collectivités locales des bassins touchés par la crise. Il demande que ces zones sinistrées, comme le pays d'Olmes, reçoivent des aides à la reconversion au niveau national et européen. Il réclame également le soutien du Gouvernement à destination de la filière bois et de l'industrie française d'aluminium.

Germain Authié profite également de ses interventions pour évoquer la situation des agriculteurs confrontés à la concurrence mondiale et aux aléas climatiques. Il demande d'accélérer les efforts d'équipement en

faveur des zones rurales défavorisées et d'aider les jeunes agriculteurs à s'installer, notamment dans les régions de montagne. A partir de 1995, il siège au Conseil national de la montagne. Il entend également faire du tourisme en montagne un outil complémentaire des projets locaux agricoles et artisanaux afin de revitaliser sa

région.

Juge suppléant à la Haute Cour de justice à partir de 1987, il est juge suppléant à la Cour de justice de la République à partir de décembre 1993. Il rédige de nombreux rapports sur le volet justice des projets de loi de finances et réclame en séance davantage de moyens afin de poursuivre la modernisation des services judiciaires et de l'administration pénitentiaire. Il s'oppose à plusieurs reprises à l'adoption de projets de lois jugés insuffisants pour répondre aux besoins en magistrats. En 1997, il soutient la réforme de la carte judiciaire et la limitation du recours à la détention provisoire.

De 1985 à 1989, il s'intéresse également à l'évolution du statut de la Nouvelle-Calédonie ainsi que d'autres territoires d'Outre-mer : la Polynésie française et Wallis et Futuna où il effectue une mission d'information en 1985. Il se montre favorable, en 1984, au nouveau statut d'autonomie interne de la Polynésie française. En 1985, après s'être rendu à deux reprises en Nouvelle-Calédonie, il évoque en séance le caractère inéluctable de l'indépendance de l'île. Il salue la signature de l'accord de Matignon comme un premier pas vers l'apaisement.

Il insiste par ailleurs à plusieurs reprises sur la nécessité d'une politique environnementale au niveau local et national pour améliorer la répartition des eaux et lutter contre la pollution. Il évoque notamment les conséquences de la sécheresse de 1989 en Midi-Pyrénées et la nécessité de moderniser la cadre institutionnel de la police de l'eau. Il demande d'insister davantage sur une politique de prévention des risques, notamment en matière d'incendies de forêts ou de transport de matières toxiques par la route.

Au cours de ses mandats sénatoriaux, Germain Authié participe à de nombreuses missions d'informations à l'étranger pour étudier le bicamérisme, les structures décentralisées au Japon, les institutions nouvelles en Corée et l'évolution du statut de Hong-Kong. Il se rend également en mission d'information en Afrique du Sud et au Canada.

Il votre contre la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (1981). Il approuve la loi portant abolition de la peine de mort (1981). Il s'abstient lors du vote de la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions (1982), et lors du vote de la loi relative au revenu minimum d'insertion (1988). Il vote la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982), et la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union Européenne » (1992). Il vote contre la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993), et contre la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail (1998).

Germain Authié ne se représente pas aux élections sénatoriales de 1998. Chevalier des Palmes académiques et chevalier du Mérite sportif, il est également décoré de la Légion d'honneur le 14 juillet 1999. Il demeure une figure respectée de la vie politique ariégeoise jusqu'à son décès à l'âge de 74 ans.

Elu le 28 septembre 1980
Réélu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (ne se représente pas)

Vice-Président de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale

Membre de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Germain AUTHIÉ

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