Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 07/07/1988

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports , quelle action va-t-il entreprendre en profondeur pour lutter contre l'échec scolaire ? La IIIe République avait réussi l'alphabétisation de la nation, la Ve République se doit de considérer comme prioritaires l'élévation du niveau de formation des instituteurs, la revalorisation du statut des enseignants, l'allégement des programmes scolaires, la préscolarisation à l'âge de deux ans, la modification des rythmes. Seules ces transformations permettraient d'apporter l'attention, le soutien dans des moments essentiels, les conditions d'un rattrapage efficace, indispensables au respect de l'enfant.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 05/01/1989

Réponse. - L'éducation est une condition déterminante de l'égalité des chances, de l'épanouissement de chacun, ainsi que de l'adaptation de notre société aux perspectives de la construction européenne et aux exigences de la compétition économique internationale. C'est pourquoi le Président de la République a fait de l'éducation et de la formation une priorité essentielle de son septennat. Cette priorité s'est concrétisée dès le 10 juin 1988 par un décret d'avances qui a permis de dégager, pour l'année 1988, une somme de 1,2 milliard de francs destinée à financer un ensemble de mesures d'urgence. Ces mesures peuvent être regroupées en quatre orientations : prise en compte des diversités pour promouvoir l'égalité des chances ; aménagement d'un cadre de vie digne d'une ambition nationale ; amélioration de la situation des personnels ; adaptation de la formation aux exigences de l'avenir. Ces mesures appliquées dès la rentrée 1988 permettent de combler dans l'immédiat les insuffisances les plus criantes et de réparer les inégalités les plus graves. Elles doivent aussi permettre de remettre en marche des projets esentiels à la lutte contre l'échec scolaire, tels que la relance des zones d'éducation prioritaires et le soutien aux élèves en difficulté. En outre, dans ce cadre, a été créé un fonds d'aide à l'innovation destiné à permettre aux établissements de l'enseignement primaire et secondaire de financer des projets éducatifs nouveaux. L'inflation des horaires et des programmes est aussi, comme le souligne justement l'intervenant, une cause d'échec scolaire. La répartition du temps de travail des élèves sur l'année, la semaine, la journée, autrement dit le problème des rythmes scolaires, est une question complexe qui exige une réflexion d'une grande ampleur et un travail de concertation approndi, actuellement en cours. Quant aux programmes, ils ont subi une inflation importante ces dernières années, à laquelle il convient de mettre fin, mais sans les appauvrir. C'est pourquoi une interrogation sur la finalité des contenus doit être lancée. Dans ce but, le Ministre a mis en place une commission de réflexion sur l'enseignement des mathématiques et une autre sur l'enseignement de l'histoire.

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