Question de M. BALARELLO José (Alpes-Maritimes - U.R.E.I.) publiée le 07/07/1988

M. José Balarello attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la forêt sur la situation très préoccupante de la production des fleurs coupées dans les Alpes-Maritimes. La fleur coupée, qui contribue au renom de la Côte d'Azur et fait vivre des milliers de familles, est menacée par la hausse constante des coûts de production à laquelle s'ajoute la baisse de 20 à 30 p. 100 des prix de vente. Face à cela, le marché horticole français manifeste des potentialités remarquables puisque la dépense moyenne par habitant en fleurs coupées et plantes en pots est de seulement 255 francs par an contre 554 francs chez nos voisins néerlandais. Pour relever ce défi et dans la perspective du grand marché unique européen de 1992, il convient donc que les pouvoirs publics mettent en place un dispositif contre les importations déloyales, contre les distorsions des prix de l'énergie, des charges sociales, du loyer de l'argent et des coûts de transport. Compte tenude ces éléments, il lui demande quelles mesures le Gouvernement envisagerait de prendre pour que cette production puisse se maintenir face à la concurrence étrangère et quels crédits de modernisation peuvent espérer les horticulteurs.

- page 786


Réponse du ministère : Agriculture publiée le 15/09/1988

Réponse. - Le déficit de la balance commerciale des fleurs coupées s'est à nouveau aggravé en 1987, la part des importations pour ce produit dans les importations totales s'est accrue de 2,5 points alors que dans le même temps les exportations ne progressaient que de 1 p. 100. Toutefois les éléments statistiques pour les premiers mois de 1988 laissent espérer une légère amélioration. Cette dégradation continue de notre commerce extérieur des produits de l'horticulture ornementale, et notamment celui des fleurs coupées a incité les pouvoirs publics à poursuivre l'organisation de la filière horticole et le renforcement de sacompétitivité. Cette politique s'articule autour des axes principaux suivants : modernisation de la production par l'aide apportée aux efforts de recherche-expérimentation, de construction et de rénovation des serres, de formation d'ingénieurs spécialisés, d'encadrement technico-économique, de développement de l'expérimentation et de démonstration régionale ; concentration de l'offre et de la mise en marché par le soutien des groupements de producteurs, la constitution de plates-formes régionales collectives de commercialisation, la réorganisation des marchés aux fleurs des marchés d'intérêt national, la création d'une banque de données techniques et économiques de la filière horticole commune au C.N.I.H. et à l'Oniflhor ; développement de la fonction de commercialisation par le renforcement des entreprises par l'augmentation des aides aux investissements, l'incitation à la normalisation des produits, la participation au financement des campagnes de promotion-publicité. En outre il est rappelé que des mesures visant à réduire les charges des exploitations ont été adoptées notamment en matière de main-d'oeuvre, de coût de l'énergie, de prêts et de charges fiscales. Par ailleurs en s'appuyant sur les différentes études qui ont été menées sur l'ensemble de la filière, une réflexion va être engagée, dans les prochains mois, avec les professionnels concernés pour examiner les conditions d'une relance efficace de l'horticulture française.

- page 1016

Page mise à jour le