Question de M. DE CATUELAN Louis (Yvelines - UC) publiée le 14/07/1988

M. Louis de Catuelan demande à M. le ministre des transports et de la mer de bien vouloir lui préciser la suite réservée aux conclusions d'une étude réalisée en 1985 pour le compte de son administration par la société E.T.A.U. (Energie, transport, aménagement et urbanisme) portant sur l'adaptation de l'offre transport-besoins de déplacement en zone péri-urbaine (chapitre 67-17 : recherche scientifique et technique - subventions aux organismes de recherche).

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Réponse du ministère : Transports publiée le 25/08/1988

Réponse. - Le problème de la desserte par des systèmes de transports en commun de zones d'habitat diffus, notamment péri-urbaines constitue l'un des axes du programme de recherche du ministère des transports et de la mer. On peut y distinguer plusieurs volets : 1° l'un, lié aux évolutions de la technologie, concerne les systèmes d'aide à l'exploitation (S.A.E.), les systèmes d'aide à l'information des usagers et les progrès de la télématique domestique. Déjà bien diffusés dans les agglomérations, leur extension aux zones périphériques est en cours. Le suivi d'expérimentation telles que Cristobald (service de taxibus à la demande à partir de la télématique) basé sur l'emploi de liaisons par téléphone à fréquence vocale directement avec le calculateur du S.A.E., apporte des enseignements précieux ; 2° l'autre, basé sur l'étude des pratiques sociales conduisant au choix du moyen de transport, des mécanismes de captivité modale ou de transferts modaux : c'est dans ce cadre que se place la recherche confiée à E.T.A.U., qui avait un caractère exploratoire pour tenter d'établir une typologie de la demande, par analyse de la situation de zones péri-urbaines des villes de Caen, Saint-Brieuc et Bordeaux. Ce type de recherche devra être approfondi pour en dégager une méthologie d'application plus générale. Une tendance paraît néanmoins se dégager de cette phase exploratoire : 1° une certaine désaffection des habitants de ce type d'agglomération péri-urbaine vis-à-vis des centres villes, qui ne constituent pas un objectif prioritaire de déplacement ; 2° la demande de mobilité semble irrégulière et diffuse aussi bien dans le temps que pour les destinations visées. Il en résulterait que l'organisation de services de transports en commun risquerait de buter sur le caractère aléatoire de la demande, l'usage du véhicule particulier étant très ancré dans les pratiques de déplacement.

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