Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 13/10/1988
M. Xavier de Villepin attire l'attention de Mme le ministre délégué auprès du ministre de la culture, de la communication , des grands travaux et du Bicentenaire, chargé de la communication, sur la situation de la communauté francophone résidant dans le secteur géographique Australie, Nouvelle-Zélande, Vanuatu, Fidji... Si les émissions en langue anglaise de nos amis australiens sont fort bien reçues par nos compatriotes, il n'en est pas de même de celles diffusées en langue française par R.F.I. et R.F.O. Ainsi, les 800 000 Français ne peuvent pas bénéficier de la culture francophone qui leur est destinée. Il lui demande quelle mesure de Gouvernement se propose de prendre pour améliorer la diffusion de R.F.I. et R.F.O. dans cette partie du monde où il est tout à fait indispensable de maintenir la culture et le prestige de la France.
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Réponse du ministère : Communication publiée le 29/12/1988
Réponse. - La desserte audiovisuelle et radiophonique des populations francophones du Pacifique Sud se trouve limitée tant par des obstacles de nature technique que pour des raisons d'ordre économique. L'immensité de la zone à couvrir et la dissémination des populations concernées exigent, pour obtenir des conditions de réception acceptables, la mise en oeuvre de moyens technologiques - satellites de télécommunication ou relais deréémission - dont l'emploi s'avère très coûteux. Par ailleurs, la faiblesse numérique des populations francophones en Océanie (moins de 300 000 personnes, si l'on excepte les 350 000 Français des territoires d'outre-mer qui bénéficient de la desserte audiovisuelle assurée par R.F.O.) incite les sociétés de diffusion à ne s'engager qu'avec prudence dans des projets d'extension de leur zone de réception. Malgré ces difficultés, les sociétés R.F.O. et R.F.I. parviennent à assurer une présence significative de la France dans cette partie du monde. Les émissions de radio en ondes courtes de R.F.O., diffusées à partir de Nouméa sur la fréquence 7 170 kHz, atteignent le Vanuatu avec un confort d'écoute satisfaisant. D'autre part, l'utilisation du satellite Intelsat pour la desserte télévisée de l'archipel des Marquises se traduit, en raison de son empreinte au sol, par unre diffusion sur une zone extrêmement étendue couvrant la quasi-totalité de l'ensemble océanien. Pour sa part, R.F.I. procède deux fois par semaine, depuis le mois d'avril 1988, à l'envoi par satellite de programmes condensés d'information à destination de seize radios australiennes diffusant des programmes en langue française. En outre, la société vient de passer récemment avec Radio Pékin un contrat d'échange d'heures-fréquence qui lui permet de diffuser chaque jour, à partir d'émetteurs chinois, une heure de programme en français en direction de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie.
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