Appartenance politique :
Vice-Président délégué du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
État civil :
Né le 14 mars 1926
Décédé le 29 octobre 2014
Profession :
Industriel
Département :
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

VILLEPIN (Xavier de)

Né le 14 mars 1926 à Bruxelles (Belgique)

Décédé le 29 octobre 2014 à Paris

Sénateur des Français établis hors de France de 1986 à 2004

Fils d'un administrateur de sociétés, Xavier de Villepin voit le jour le 14 mars 1926 à Bruxelles, en Belgique. Il fréquente successivement l'École Saint-Louis-de-Gonzague à Paris, l'École Sainte-Geneviève à Versailles et le lycée parisien Stanislas. En 1944, il s'engage dans la Résistance.

Après la Seconde Guerre mondiale, il obtient les diplômes de l'École des hautes études commerciales (HEC), du Centre de perfectionnement dans l'administration des affaires et de la Harvard Business School. C'est en tant que chef des services commerciaux de la Société commerciale de manutention à Rabat, au Maroc, en 1952, qu'il débute sa carrière professionnelle. En 1957, il entre à Pont-à-Mousson comme adjoint au directeur commercial des fonderies. Puis il est délégué général de cette entreprise, d'abord au Venezuela de 1960 à 1968 et en Amérique du Nord de 1969 à 1971. À la suite de la fusion de Pont-à-Mousson avec Saint-Gobain, il est nommé délégué général de la nouvelle compagnie en Italie de 1972 à 1978. Puis il occupe les fonctions de président-directeur général de Saint-Gobain vitrage de 1979 à 1984 et de directeur général adjoint de Saint-Gobain, chargé du développement international en 1985 et 1986.

Longtemps expatrié, il s'engage activement en faveur de ses compatriotes établis hors de France. Ainsi, de 1967 à 1986, il siège au sein du Conseil supérieur des Français de l'étranger dont il est second vice-président à partir de 1976. Il préside également la colonie des Français du Venezuela de 1962 à 1968 puis la Chambre française de commerce et d'industrie en Italie de 1975 à 1979 et l'Union des chambres de commerce et d'industrie françaises à l'étranger de 1982 à 1995.

Aussi est-ce naturellement que Xavier de Villepin, qui s'était jusque-là tenu à l'écart de la vie politique, brigue un siège de sénateur des Français de l'étranger le 28 septembre 1986. Tête de la liste de l'Union pour la démocratie française qui réunit 39 des 137 suffrages, il est élu. Il conserve ensuite aisément son siège sénatorial aux élections du 24 septembre 1995 : en remportant 71 des 148 suffrages exprimés, la liste UDF qu'il conduit de nouveau obtient deux sièges.

Au Palais du Luxembourg, il siège au groupe de l'Union centriste, qu'il vice-préside de 1989 à 2002 puis qu'il préside quelque temps en 2002. Cette même année il rejoint le nouveau groupe sénatorial de l'Union pour un mouvement populaire dont il exerce aussitôt la vice-présidence déléguée jusqu'en 2004.

Passionné par les questions internationales, il est membre de la commission des affaires étrangères dès 1986. Nommé secrétaire de cette commission en 1992, il en devient président en 1993 après le décès de Jean Lecanuet. Il exerce cette responsabilité jusqu'en juin 2002, date à laquelle il démissionne  parce qu'il estime que son maintien à cette prestigieuse fonction est incompatible avec la nomination de son fils Dominique comme ministre des affaires étrangères du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.

Intervenant fréquemment lors de l'examen du budget des affaires étrangères, il s'exprime aussi sur divers sujets internationaux tels que la situation au Kosovo (1999) ou les attentats commis le 11 septembre 2001 aux États-Unis (2001). Il rapporte de nombreux projets de loi de ratification de traités et conventions entre de 1987 et 1993. Il présente notamment entre 1991 et 1993 plusieurs rapports sur la convention d'application de l'accord de Schengen du 14 juin 1985 relatif à la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes. Il s'intéresse du reste particulièrement aux questions européennes. Membre de 1986 à 2004 de la délégation du Sénat pour les Communautés européennes, devenue en 1994 celle pour l'Union européenne, qu'il vice-préside de 1990 à 1993, il présente des rapports d'information en son nom sur l'Union économique et monétaire (1990), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (1992) ou la politique étrangère commune (1996). Fervent européen, il vote la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992, puis rapporte au nom de la commission des affaires étrangères les projets de loi sur la ratification des traités d'Amsterdam en 1998 et de Nice en 2001.

Il se préoccupe également des Français de l'étranger dont il est le représentant au Sénat. Il cosigne ainsi en 1987 et 1989 des propositions de loi sur leur Conseil supérieur. Particulièrement soucieux de la diffusion de la langue française à l'étranger, il s'exprime à plusieurs reprises sur ce sujet et représente le Sénat à la commission nationale des bourses de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger de 1991 à 2004. Il cosigne également en 1987 et 1989 des propositions de loi sur la reconnaissance de la vocation internationale de l'Association internationale des parlementaires de langue française, dont il est lui-même vice-président. En 1990 il dépose aussi avec d'autres sénateurs une proposition de loi visant à créer un fonds de garantie pour les Français expulsés ou contraints de quitter un État étranger dans lequel ils étaient établis.

Il suit également de près les débats militaires. Rapporteur pour avis de la section commune du budget de la défense de 1986 à 1992, il rapporte en 1996 le projet de loi de programmation militaire pour les années 1997 à 2002. Il intervient par ailleurs à plusieurs reprises à propos de la réforme du service national.

Enfin, cet industriel s'intéresse aux questions économiques. Il préside ainsi la commission sénatoriale de contrôle des opérations financières sur les sociétés privatisées à partir de 1989. Il dépose en 1993 une proposition de loi tendant à démocratiser l'impôt de solidarité sur la fortune. Vice-président de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris à partir de 1980, il prend également souvent la parole lors de la discussion générale du projet de loi de finances, en particulier lors de l'examen du budget de l'industrie.

Il prend en outre part aux scrutins publics. Il vote la loi relative au revenu minimum d'insertion (1988), la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993), la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail (1998), la loi relative au pacte civil de solidarité, la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes (1999) et la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République (2002).

Il quitte le Sénat au terme de son deuxième mandat, le 30 septembre 2004, quelques mois avant la nomination de son fils Dominique comme Premier ministre de Jacques Chirac. Il s'éteint le 29 octobre 2014 à Paris, à l'âge de quatre-vingt-huit ans. Officier de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite, il était aussi titulaire de nombreuses décorations étrangères, sud-américaines et italiennes.

Elu le 28 septembre 1986
Réélu le 24 septembre 1995
Fin de mandat le 30 septembre 2004 (ne se représente pas)

Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Vice-Président délégué du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
Membre de la délégation pour l'Union européenne

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Xavier de VILLEPIN

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