Question de M. CANTEGRIT Jean-Pierre (Français établis hors de France - G.D.) publiée le 20/10/1988

M. Jean-Pierre Cantegrit appelle l'attention de Mme le ministre délégué auprès du ministre de la culture, de la communication , des grands travaux et du Bicentenaire, chargé de la communication, sur le fait que ni R.F.I. (Radio France Internationale) ni R.F.O. (Radio France outre-mer) ne sont reçus dans la zone Pacifique, ce qui prive plusieurs milliers de Français et de francophones d'Australie, de Nouvelle-Zélande, du Vanuatu, de Nouvelle-Guinée, des îles Fidji, de l'écoute d'une radio française. Il lui rappelle que cette zone est considérée comme devant avoir un développement important dans l'avenir, aussi lui paraît-il nécessaire d'affirmer dès maintenant le rôle de la France. La présence radiophonique de notre pays peut contribuer efficacement non seulement à notre rayonnement culturel, mais aussi au développement de notre commerce extérieur. Il lui demande si, dans cette perspective, des projets sont actuellement à l'étude en vue d'installer un émetteur de R.F.I. dans l'un des pays du Pacifique.

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Réponse du ministère : Communication publiée le 19/01/1989

Réponse. - La desserte audiovisuelle et radiophonique des populations francophones du Pacifique Sud se trouve limitée tant par des obstacles de nature technique que par des raisons d'ordre économique. La population francophone en Océanie (moins de 300 000 personnes, si l'on excepte les 350 000 Français des territoires d'outre-mer qui bénéficient de la desserte audiovisuelle assurée par R.F.O.) est peu nombreuse. L'immensité de la zone à couvrir et la dissémination des populations concernées exigent, pour obtenir des conditions de réception acceptables, l'utilisation de moyens techniques - satellites de télécommunication ou relais de réémission - très coûteux. En dépit de ces difficultés, les sociétés R.F.O. et R.F.I. parviennent à assurer une présence significative de la France dans cette partie du monde. Les émissions de radio en ondes courtes de R.F.O. diffusées à partir de Nouméa sur la fréquence 7170 kH, atteignent le Vanuatu avec un confort d'écoute satisfaisant. Par ailleurs, l'utilisation du satellite Intelsat pour acheminer les programmes de télévision de R.F.O. dans l'archipel des Marquises rend ces programmes disponibles en raison de la zone couverte par le satellite Intelsat dans une zone extrêmement étendue couvrant la quasi totalité de l'ensemble océanien. De son côté, R.F.I. procède deux fois par semaine depuis le mois d'avril 1988, à l'envoi par satellite de programmes condensés d'information à destination de seize radios australiennes diffusant des programmes en langue française. En outre, la société vient de passer récemment avec Radio-Pékin un contrat d'échange d'heures-fréquence qui lui permet de diffuser chaque jour, à partir d'émetteurs chinois, l'heure de programme en français en direction de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie. S'agissant des projets de R.F.I., le plan de développement de la société, actuellement en cours d'élaboration, donnera à celle-ci, si le plan est adopté, les moyens techniques et financiers de renforcer la présence radiophonique de la France dans les zones jugées prioritaires en raison de leurs liens historiques et culturels avec notre pays ou de l'importance de leur audience potentielle. C'est le cas, notamment, en Asie du Sud-Est où l'implantation d'un centre émetteur, sans être destinée à couvrir la zone Pacifique, pourrait permettre d'en toucher partiellement la partie la plus occidentale.

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