Question de M. DE CATUELAN Louis (Yvelines - UC) publiée le 16/03/1989

M. Louis de Catuelan prie M. le ministre délégué auprès du ministre de l'industrie et de l'aménagement du territoire, chargé de l'aménagement du territoire et des reconversions, de bien vouloir lui faire connaître les résultats de l'étude confiée par son ministère à la société Segesa et portant sur la " dynamique de l'emploi en milieur rural ".

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Réponse du ministère : Aménagement du territoire publiée le 20/07/1989

Réponse. - L'étude à laquelle se réfère l'honorable parlementaire fait apparaître que, dans les années récentes, les tendances d'évolution des populations actives rurales se sont profondément modifiées. Pendant une longue période, cette évolution a été dominée par le recul du nombre des agriculteurs qui en constituaient l'essentiel ; ce phénomène a nécessairement contribué à une forte baisse de l'emploi dans les campagnes. Actuellement, la place de l'agriculture, qui en 1987 ne représentait plus que 22 p. 100 des actifs ruraux, est un facteur beaucoup moins déterminant qu'autrefois, sauf dans les quelques zones rurales où elle continue à être l'activité principale (Basse-Normandie, Limousin, Bretagne, Aquitaine). On assiste à une redistribution géographique de l'industrie, par desserrement des entreprises qui étaient localisées en site urbain, ou par déplacement vers certains bassins de main-d'oeuvre à faible qualification (Ouest), en faveur notamment des régions à dominante rurale. Dans la période 1975-1982, sur 181 cantons ayant gagné des actifs grâce aux activités du secteur secondaire, 143 sont à dominante rurale (Choletais, Sologne, Sénonais, Sud du Massif Central). Par ailleurs, les entreprises rurales, de taille plus modeste, se sont révélées être moins vulnérables à la crise. Le milieu rural bénéficie incontestablement du mouvement de tertiarisation de l'économie française. Le rattrapage d'un sous-équipement dans certains domaines (banque, éducation, santé, services aux entreprises) ainsi que le développement touristique, y ont largement contribué. S'y ajoute également, à la périphérie des plus grandes agglomérations, l'accueil résidentiel de ménages ayant leur emploi en ville. Il faut souligner enfin la diversité territoriale de cette dynamique d'ensemnle. Si, par exemple, quelques zones homogènes de faible densité apparaissent, l'hétérogénéité des dynamiques marque le monde rural.

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