Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 24/08/1989

M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, chargé de la francophonie, sur la politique télévisuelle extérieure de la France. Si l'on peut se féliciter du communiqué du conseil des ministres du 26 juillet 1989 et des mesures prises pour la diffusion par satellite d'un choix d'images de notre pays et pour la mise en oeuvre d'une stratégie européenne, on s'interroge par contre sur deux points : - le premier, sur les résultats réellement obtenus par T.F. 1 en Californie avec la transmission du journal de la chaîne sous-titré en anglais, financé grâce à une société commerciale. D'après des informations obtenues sur place, l'émission connaîtrait actuellement des difficultés ; - la seconde interrogation porte sur l'avenir de T.V. 5, chaîne francophone européenne qui ne donne pas tous les résultats escomptés. Les engagements internationaux pris et notamment vis-à-vis du Québec permettent-ils un retrait éventuel ? Il souhaiterait connaître sa position sur ces deux aspects de l'action extérieure de la France.

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Réponse du ministère : Francophonie publiée le 05/10/1989

Réponse. - Dans son rapport sur la politique télévisuelle extérieure de la France présenté au conseil des ministres du 26 juillet 1989, le ministre délégué auprès du ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, chargé de la Francophonie, estime que le développement de la présence télévisuelle extérieure de la France passe à la fois par des actions menées par les pouvoirs publics et par des initiatives prises par des sociétés privées. Il faut donc se féliciter d'une diffusion sur les réseaux câblés américains de programmes français et notamment de la retransmission en Californie de programmes de T.F. 1. Les pouvoirs publics dont l'attention a été attirée sur les actuelles difficultés rencontrées par cette opération ne manqueront pas d'étudier ce dossier et de lui apporter la réponse qui convient. En tout état de cause, il est nécessaire, comme le souligne le rapport du ministre délégué, de coordonner désormais les actions en direction de l'étranger de façon a` ne pas disperser nos moyens et à ne pas mettre en concurrence les initiatives d'origine française. S'agissant de TV 5 Europe, le ministre délégué indique dans son rapport que cette chaîne francophone ne donne pas actuellement toute satisfaction et qu'il est nécessaire de réfléchir à la meilleure façon de développer en Europe la présence télévisuelle en langue française. La télévision étant aujourd'hui un vecteur important - sinon le principal - des langues et des cultures, il est impératif que les francophones s'efforcent de présenter leurs meilleurs produits et de leur assurer la diffusion la plus large. Le ministre délégué propose donc de mettre à l'étude trois scénarios concernant l'avenir de TV 5 Europe (voir le rapport de M Alain DECAUX, p. 43, 44 et 45). Le gouvernement français n'a pris encore aucune décision, laquelle sera du ressort du Conseil audiovisuel extérieur de la France présidé par le Premier ministre dont la création a été décidée lors du Conseil des ministres du 26 juillet 1989. Aucune décision ne sera prise par la France sans concertation avec ses partenaires francophones. C'est précisément pour entamer cette concertation que le 6 septembre 1989, le ministre délégué a écrit à ses homologues belge, canadien, québécois et suisse pour leur proposer une rencontre destinée à examiner l'avenir de TV 5 Europe.

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