Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 09/11/1989

M. Marcel Vidal attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la forêt sur les sinistres causés par les feux de forêts, au cours de l'été 1989, sur la façade méditerranéenne. Il lui demande, d'une part, quel est le bilan et l'ampleur des espaces détruits et, d'autre part, quels ont été les moyens humains et techniques mis en oeuvre pour lutter contre les incendies lors de cette période. Par ailleurs, il serait opportun d'engager dans les meilleurs délais une politique de replantation des zones sinistrées par des essences adaptées. Il lui demande quelle est sa position sur cette question.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 25/01/1990

Réponse. - En réponse au souci de l'honorable parlementaire de connaître le bilan de la campagne des feux de forêt pour 1989 et la politique de reconstitution envisagée, il convient tout d'abord d'indiquer que les évaluations disponibles à ce jour chiffrent à environ 70 000 hectares les surfaces forestières ou subforestières parcourues par le feu en France, dont 56 800 hectares dans la seule zone méditerranéenne. Ce très lourd bilan qui, fait aggravant, a touché cette année des sites prestigieux et des peuplements adultes de qualité s'explique par des conditions climatiques exceptionnelles dans la région (sécheresse marquée avec deux périodes de très fort vent). Les moyens mis en oeuvre pour lutter contre les incendies pendant cette campagne relèvent de la responsabilité de M. le ministre de l'intérieur. Le ministère de l'agriculture et de la forêt chargé, lui, de la prévention (travaux de protection et d'aménagement forestier, dispositifs de surveillance, actions de sensibilisation, ...) a engagé cette année plus de 320 M.F. en faveur de ces actions, en zone méditerranéenne. Le Gouvernement a d'autre part décidé cet automne plusieurs mesures nouvelles en matière de prévention qui seront mises en place en 1990. En particulier concernant la reconstitution forestière, des crédits supplémentaires seront affectés à la remise en état des zones incendiées, avec priorité aux travaux de nettoiement et de recépage des feuillus. Enfin, concernant le reboisement, de gros efforts de recherche et de développement ont été engagés pour sélectionner les essences forestières et les provenances les mieux adaptées aux différentes conditions de terrain et susceptibles de donner des peuplements plus résistants au feu. Cette action à long terme a déjà des conséquences concrètes sur le terrain comme par exemple des boisements de cèdres, de sapins méditerranéens et de pins pignons. Le gouvernement entend poursuivre cet axe de sa politique et2 M.F. par an de crédits supplémentaires ont été programmés pour intensifier ces actions de recherche.

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