Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 16/11/1989

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget, sur le conflit opposant les personnels de son ministère et les pouvoirs publics. Il ne saurait être nié en aucun cas qu'une rigueur sans limite imposée dans le temps s'est traduite par une dégradation du service public et du pouvoir d'achat des personnels. Mais il ne saurait être nié non plus, l'attachement du personnel au service public, non plus que le désarroi ou l'indignation de voir ce dernier se détériorer, faute de moyens. Il ne s'agit pas seulement de locaux plus spacieux, plus propres et plus fonctionnels, mais aussi du manque ou de l'absence de moyens modernes de recherche, de transmission, de reproduction, de changement de l'information rendus faciles par l'informatique et l'électronique, dont est abondamment doté, d'ailleurs, le secteur privé. Il lui demande les mesures envisagées pour mettre fin à ces difficultés et à cette sorte de retard ou d'inadaptation dans les moyens.

- page 1872


Réponse du ministère : Économie publiée le 04/01/1990

Réponse. - Les moyens de fonctionnement courant, ainsi que les dépenses d'équipement en matériels bureautiques informatiques, et les investissements immobiliers, affectés chaque année aux services du ministère de l'économie, des finances et du budget, ont connu, depuis 1986, des progressions suivantes : voir tableau p. 29. Par ailleurs, la loi de finances rectificative pour 1989, en cours de discussion au Parlement, prévoit l'ouverture de 270 MF de crédits de fonctionnement supplémentaires (dont 68 MF de bureautique et d'informatique), ainsi que l'ouverture de 95,2 MF d'autorisation de programmes et de 281,7 MF de crédits de paiement. Le taux de progression des crédits alloués à l'informatique, purement arithmétique, doit s'apprécier en fonction des précisions suivantes : la détermination des crédits informatiques relève d'une procédure spécifique qui vise à dissocier les crédits nécessaires au maintien de l'existant (en moyenne, 60 p. 100 des crédits ouverts l'année précédente) de ceux affectés aux équipements supplémentaires et aux applications nouvelles : la simple reconduction de crédits de l'année 1989 signifie, en réalité, une capacité fonctionnelle accrue de 40 p. 100. C'est donc près de 1,5 milliard de francs qui auront été consacrés - au-delà du simple renouvellement du parc existant et des applications en cours - à l'équipement bureautique et informatique et à la modernisation des services du ministère depuis 1986. Si le nombre de gros ordinateurs est passé de quatre-vingt-onze en 1987 à quatre-vingt-dix-sept en 1989, le nombre de postes de travail sur écran a quasiment doublé durant la même période, passant de 15 373 à 30 295. Parmi ceux-ci, le nombre de terminaux est passé de 10 799 à 17 962, celui des micro-ordinateurs, de 2 693 à 8 446, celui des machines de traitement de textes, de 1 881 à 3 887.

- page 29

Page mise à jour le