Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 28/12/1989

M. Emmanuel Hamel appelle l'attention de M. le ministre de la coopération et du développement sur l'action des volontaires pour le développement, si bénéfique au rayonnement de la France et au progrès des pays du tiers monde souvent confrontés aux problèmes de la misère, de la maladie, de la faim. Il lui demande : 1° si la France demeure en tête des pays de la Communauté européenne pour le nombre de volontaires pour le développement dans les pays du tiers monde, ainsi qu'elle l'était en 1986 où, sur 8 000 volontaires européens se dévouant au service des pays du tiers monde, 1 522 étaient français ; 2° quelle action va-t-il conduire, en liaison notamment avec les ministres de l'éducation nationale et de la communication, pour susciter parmi la jeunesse française un essor des vocations au service des peuples du tiers monde, notamment dans les pays francophones ; 3° quelle est sa programmation du développement des moyens financiers et de formation consacrés à la progression des effectifs de jeunes techniciens, éducateurs, médecins, agriculteurs, ingénieurs français prêts à répondre aux demandes des Etats et des communautés faisant appel à la coopération française pour leur développement ; 4° quelles incitations nouvelles, financières ou de réinsertion en France, va-t-il mettre en oeuvre pour que la nation témoigne plus activement sa gratitude envers les jeunes Français et Françaises acceptant de consacrer plusieurs années de leur vie au service de la France pour l'aide au tiers monde.

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Réponse du ministère : Coopération publiée le 22/02/1990

Réponse. - La France a certainement conforté depuis 1986 sa position de tête des pays européens pour le nombre de volontaires pour le développement dans le tiers monde ; d'après les données provisoires de 1989, l'effectif a augmenté de plus de 17 p. 100 (dont plus 11 p. 100 pour les volontaires du progrès et plus 22 p. 100 pour les volontaires des autres O.N.G., dont l'effectif est actuellement de plus du double que ceux de l'Association française des volontaires du progrès (A.F.V.P.). Cette augmentation résulte en large partie des encouragements des pouvoirs publics qui se sont concrétisés notamment en 1989 par des dotations forfaitaires de 120 000 francs par poste en faveur des O.N.G. pour la création de nouveaux postes de volontaires. Selon les indications recueillies actuellement, il ne semble pas qu'il faille susciter des vocations parmi les jeunes qui sont très nombreux à faire acte de candidature. La difficulté serait plutôt de retenir certaines candidatures de V.S.N. qui sont plutôt attirées vers les entreprises, de maintenir sur une plus longue période des vocations qui s'expriment notamment dans le domaine médical, et enfin de faciliter des actes de candidature parmi les personnels qualifiés et expérimentés afin de répondre de manière plus satisfaisante aux demandes des partenaires du Sud. Les travaux engagés au sein de la Commission coopération développement (organisme paritaire de concertation entre les pouvoirs publics, où une dizaine de départements ministériels sont représentés, et les O.N.G. avec huit collectifs, et présidé par le ministre de la coopération et du développement) qui touchent à tous les aspects du volontariat (protection sociale, formation, réinsertion) devraient faire l'objet de propositions concrètes en 1990 à l'occasion d'une table ronde qui est prévue en fin d'année.

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