Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 28/12/1989

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de Mme le ministre délégué auprès du ministre de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire, chargé de la communication, que, selon l'article 1er du décret n° 88-835 du 20 juillet 1988, relatif à ses attributions, elle est associée à la politique gouvernementale relative à la diffusion, par des services de communication audiovisuelle, d'oeuvres musicales. Il lui demande quels ont été depuis dix-huit mois son action et ses résultats pour la promotion des orchestres français dans la discographie internationale. La lecture des catalogues de disques classiques suscite l'impression que les orchestres français sont très largement surclassés, dominés, notamment par ceux de Berlin, Vienne, Amsterdam, Milan, Londres ou Boston. Quelles sont les causes de cette domination étrangère ? Quelle action est conduite pour soutenir la promotion nationale et internationale des enregistrements et de la vente des disques de musique classique produits par les orchestres français ?

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Transmise au ministère : Culture


Réponse du ministère : Culture publiée le 28/06/1990

Réponse. - Le marché du disque est un marché concurrentiel. La présence d'un orchestre dans la discographie internationale peut donc s'analyser comme la traduction de sa compétitivité, au double plan de la qualité et des coûts. La situation des orchestres français n'est pas aussi grave que la formulation de la question pourrait le laisser croire. De nombreuses formations ont réalisé d'excellents enregistrements ces dernières années : orchestre national de Lille. Capitole de Toulouse, orchestre de l'Opéra de Lyon, orchestre d'Auvergne. Conscient cependant des progrès qui restent à accomplir dans ce dommaine, le Gouvernement n'est pas resté inactif. En particulier, a été mis en place dès 1990, en complément de la participation financière au fonctionnement des institutions de diffusions musicales, un nouveau mode de financement visant à soutenir les programmations cohérentes avec des priorités que l'Etat souhaite voir prises en compte. L'une de ces priorités corresp ond à la diversification des politiques de diffusions des orchestres à travers le disque et l'audiovisuel. Les deniers publics iront donc cette année en priorité aux institutions ayant accompli des efforts en ce domaine. A l'avenir, l'aide de l'Etat au titre du fonds de programmation encouragera les institutions symphoniques à développer leurs enregistrements discographiques et audiovisuels.

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