Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 05/07/1990

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur les incidents répétés, antidémocratiques et décevants des nouveaux dirigeants de la Roumanie... et sur les répressions inadmissibles dont font l'objet de jeunes manifestants ou de groupes politiques représentés par le Parlement. La Communauté européenne a décidé de sanctionner une telle attitude. N'est-il pas du devoir de notre pays, berceau de la Révolution et de la devise républicaine, réclamant liberté, égalité et fraternité, de faire les observations qui s'imposent aux dirigeants ou de menacer d'aller à la rupture de relation diplomatique avec un Etat tournant le dos à la révolution ?

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 30/08/1990

Réponse. - Comme le sait l'honorable parlementaire, la France a condamné sans équivoque les violences commises à Bucarest au mois de juin dernier. D'une manière générale, les autorités françaises utilisent tous les contacts avec les dirigeants roumains pour leur rappeler que nous suivons avec attention la mise en oeuvre de leur programme, spécialement en ce qui concerne les droits de l'homme et les libertés fondamentales. Le Gouvernement français n'estime pas pour autant qu'il soit opportun d'interrompre la coopération économique, culturelle et institutionnelle engagée depuis le début de l'année avec ce pays et dont l'objectif est précisément de faciliter la transition roumaine vers la démocratie et l'économie de marché. Une telle interruption contribuerait par ailleurs à ramener la Roumanie dans l'isolement que lui avait imposé le régime de Ceausescu.

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