Question de M. FOSSET André (Hauts-de-Seine - UC) publiée le 19/07/1990

M. André Fosset appelle l'attention de M. le ministre de l'industrie et de l'aménagement du territoire sur l'activité en 1989 du marché des revêtements de sols textiles. Il apparaît en effet, selon l'union des fabricants de tapis que l'accroissement de la consommation des revêtements de sols textiles s'est traduit par un accroissement du déficit de la balance du commerce extérieur atteignant 2,9 milliards de francs en 1989 soit une augmentation de 7,3 p. 100 sur l'année 1988. Il lui demande donc de lui préciser la nature des initiatives qu'il envisage de prendre à l'égard de cette situation particulièrement préoccupante, d'autant que les importations proviennent essentiellement des pays de la Communauté européenne qui produisent et vendent dans des conditions sensiblement identiques à la France.

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Réponse du ministère : Industrie publiée le 08/11/1990

Réponse. - Historiquement, l'industrie française des revêtements de sols textiles a pris du retard par rapport à ses concurrents communautaires et surtout belges, en développant trop tardivement la fabrication des revêtements tuftés qui représentent la moitié de la consommation française. Aussi, dans les conditions présentes, la balance commerciale des revêtements de sols textiles est structurellement déficitaire et le marché intérieur se caractérise par un taux de pénétration des importations très élevé. Le déficit de la balance commerciale a effectivement enregistré en 1989 un déficit de 2,9 milliards de francs, soit un chiffre supérieur à celui de 1988 (2,7 milliards de francs). Ce résultat négatif doit néanmoins être nuancé au regard de l'amélioration des chiffres à l'exportation. Les exportations de revêtements de sols textiles sont en augmentation très sensible depuis deux années puisqu'elles ont presque doublé sur la période (510 millions de francs en 1987, 950 millions de francs en 1989), cette amélioration étant notamment la conséquence des investissements de capacité et surtout de productivité récemment réalisés sur un marché considéré comme un marché porteur. Ce dynamisme, qui prévaut encore aujourd'hui, permet d'augurer une prochaine amélioration du solde des échanges.

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