Question de M. de CUTTOLI Charles (Français établis hors de France - RPR) publiée le 23/08/1990

M. Charles de Cuttoli demande à M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, de bien vouloir lui faire connaître si des plans d'évacuation de la communauté française en cas de danger avaient été établis dans nos ambassades de Koweït et de Bagdad. Dans l'affirmative, il lui demande de bien vouloir lui faire connaître les raisons pour lesquelles les mesures éventuellement prévues n'ont pu être appliquées, notamment à Bagdad.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 27/12/1990

Réponse. - Comme dans l'ensemble de nos représentations diplomatiques et conformément aux instructions en vigueur, des plans de sécurité qui comportaient des dispositions destinées à faciliter l'évacuation de la communauté française existaient tant au Koweït qu'en Irak. La soudaineté des événements et l'invasion en quelques heures du territoire du Koweït le 2 août dernier par les troupes irakiennes n'ont pas permis la mise en oeuvre de ces mesures d'évacuation. Le caractère soudain et brutal du recours à la force par les autorités de Bagdad a pris de court l'ensemble des parties concernées, aussi bien les sociétés privées qui n'ont pu rapatrier leurs salariés, que les Etats qui avaient des ressortissants au Koweït et en Irak. On se doit de relever à cet égard qu'aucun des Etats concernés, quelles que soient les informations qu'ils aient pu posséder, n'a pris de décision d'évacuation antérieurement à l'action militaire de l'Irak au Koweït. Néanmoins, tant que nos compatriotes ont été retenus en Irak et au Koweït, nombre de dispositions arrêtées dans le cadre des plans de sécurité et d'évacuation ont été utiles pour leur venir en aide et pour l'information des familles : listes nominatives et localisation des Français, utilisation des stocks de nourriture constitués dans les ambassades notamment. Elles ont permis enfin de faciliter leur évacuation.

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