Question de M. GARCIA Jean (Seine-Saint-Denis - C) publiée le 07/02/1991

M. Jean Garcia apprenant le déclenchement d'une répression policière à l'encontre des manifestations et des organisations maliennes, soucieux de l'arrêt immédiat de la brutalité policière, et du renoncement au recours à la force, demande à M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, quelles mesures compte-t-il prendre pour que cesse la répression et que les droits de l'homme soient respectés au Mali.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 28/03/1991

Réponse. - Depuis le mois de décembre 1990, le Mali connaît une situation de tensions politiques et sociales. Le Gouvernement de Bamako, qui a promis d'examiner l'instauration d'un système multipartite lors du congrès du parti unique, l'Union démocratique du peuple malien (U.D.P.M.), en mars prochain, est confronté à une contestation politique qui revendique la mise en place d'un régime pluraliste. Dans ce contexte, les manifestations des 21 et 22 janvier dernier dans les principales villes du pays, organisées par le Comité national d'initiative démocratique (C.N.I.D.) et l'Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA), ont donné lieu à des pillages et destructions de matériels. L'intervention brutale des forces de l'ordre a causé la mort de plusieurs manifestants et blessé des dizaines de personnes. De nombreux participants ont été arrêtés, dont quelques dizaines sont encore détenus. La France, comme elle le fait dans des circonstances semblables, est intervenue, à titre national et avec ses partenaires de la C.E.E., pour exprimer ses préoccupations aux autorités du Mali et rappeler son attachement au respect des droits de l'homme.

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