Question de Mme LUC Hélène (Val-de-Marne - C) publiée le 14/03/1991

Mme Hélène Luc attire à nouveau l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer sur le projet de tronc commun des autoroutes A 4 et A 86 dans le secteur de Joinville-le-Pont. Elle tient à lui rappeler la position exprimée par l'ensemble des habitants de Joinville et des communes avoisinantes, dont elle est entièrement solidaire, considérant que la seule solution acceptable est celle du passage en tunnel sous-fluvial. Les différents projets de viaduc qui ont été déjà évoqués démontrent tous qu'une telle infrastructure, quel qu'en soit son habillage, est porteuse de nuisances considérables pour le cadre de vie des habitants de Joinville et de l'Est parisien, au niveau du bois de Vincennes notamment. C'est pourquoi elle lui demande de mettre au plus vite à l'étude le passage de l'A 86 en tunnel, comme le propose le comité de défense des riverains de l'A 4 et de l'A 86. Elle lui rappelle également que le financement du surcoût éventuel peut être intégralement assuré par les promoteurs d'Eurodysneyland qui ont déjà obtenu des conditions d'implantation très favorables sur notre territoire et qui seront parmi les principaux bénéficiaires des apports d'un nouvel équipement autoroutier.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 05/12/1991

Réponse. - A la suite de la déclaration d'utilité publique de l'opération de doublement de l'autoroute A 4 par l'autoroute A 86 entre le pont de Nogent-sur-Marne et l'échangeur de Saint-Maurice, une expertise technique de la solution en tunnel a été menée par l'Etat et le Conseil régional d'Ile-de-France. L'expertise ayant conclu à l'irrecevabilité d'une telle solution, le Conseil régional a souhaité engager une étude complémentaire, permettant un choix définitif et incontestable de la variante à réaliser. Le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de l'espace a entièrement partagé cette initiative qui correspondait à une préoccupation d'insertion encore améliorée du projet dans son environnement. A l'issue des différentes études, la région d'Ile-de-France et les services de l'équipement sont parvenus à un accord pour que des études de détail puissent être engagées sur la base d'un projet plus compact, d'une emprise totale n'excédant pas 60 mètres dans la traversée des secteurs urbanisés de Joinville-le-Pont. Dans le cadre de ces études, le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de l'espace a demandé à ses services de déterminer avec le plus grand soin et en liaison avec les élus locaux et les riverains les mesures complémentaires d'aménagement qu'il conviendra d'adopter aux abords de l'ouvrage. Alors que ces études redémarraient, le Conseil régional d'Ile-de-France a souhaité voir apporter de nouvelles modifications au projet. Elles portent sur une couverture des viaducs de l'autoroute A 86, une réduction accrue des nuisances phoniques actuelles de l'autoroute A 4, la suppression des bretelles additionnelles du diffuseur de Beauté, une meilleure insertion paysagère dans l'environnement ; ces modifications pourraient être financées par une dotation exceptionnelle du Conseil régional, pouvant atteindre 250 MF. L'Etat, maître d'ouvrage, a accepté, après concertation entre ses services et ceux de la région, que la couverture complète des ouvrages de franchissement de la Marne, assortie d'un financement régional, soit prise en compte dans le projet. Un appel d'offres relatif à des superstructures devrait être lancé prochainement. Une telle décision devrait permettre de ne plus retarder la traversée de Joinville-le-Pont par l'autoroute A 86, dès lors que les intérêts légitimes des riverains sont préservés.

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