Question de M. ADNOT Philippe (Aube - NI) publiée le 25/04/1991

M. Philippe Adnot attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget, sur la complexité de la mise en oeuvre du dispositif de contribution sociale généralisée. Il impose en effet aux entreprises la création de lignes supplémentaires sur les bulletins de paie, le calcul d'une nouvelle assiette de 95 p. 100 du salaire brut, la déduction mensuelle de 42 francs de la cotisation vieillesse (avec établissement d'un prorata au cas où le salarié n'a pas exercé une activité à temps plein), et enfin l'établissement d'un précompte de la C.S.G. sur des fiches distinctes pour les sommes allouées au titre de l'intéressement et de la participation. Il souligne le caractère d'autant plus complexe de cette mise en application pour les entreprises du secteur du bâtiment que celles-ci utilisent des régimes spécifiques en matière de congés payés, de chômage-intempéries et d'abattement forfaitaire pour frais professionnels. Il lui demande, par conséquent, de bien vouloir lui exposer les mesures de simplification que le Gouvernement entend instaurer afin d'éviter aux entreprises la complication de leur gestion et l'accroissement de leurs frais.

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Transmise au ministère : Affaires sociales


Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 31/10/1991

Réponse. - Toute réforme nécessite des mesures d'adaptation : la C.S.G. n'échappe pas à cette règle. Diverses dispositions ont été prises pour que les inévitables difficultés de mise en oeuvre d'une nouvelle source de financement de la sécurité sociale soient minimisées, surtout pour les entreprises. En ce qui concerne les salaires, l'assiette retenue est, sauf exception très limitée, l'assiette utilisée pour le calcul des cotisations de sécurité sociale. De même le recouvrement s'effectue selon la même périodicité et à l'aide des mêmes documents déclaratifs que les cotisations de sécurité sociale. Par ailleurs, un dispositif exceptionnel d'information a été mis en place afin que les employeurs puissent appliquer la réforme dans les meilleures conditions : les circulaires d'application - très détaillées - ont paru moins d'un mois après la publication de la loi, les employeurs ont reçu des instructions spécifiques et adaptées de la part des U.R.S.S.A.F., des numérosverts ont été mis à leur disposition. Enfin, un délai de deux mois leur a été accordé pour mettre en oeuvre la mesure sans qu'aucune sanction de l'organisme de recouvrement puisse intervenir. Il est aujourd'hui permis de dire que grâce aux efforts et la bonne volonté de toutes parties intéressées, et surtout des entreprises, la réforme a été mise en oeuvre de façon satisfaisante dans la quasi totalité des cas. Quelques difficultés peuvent toutefois subsister : les entreprises, notamment celles du bâtiment, qui les connaissent ont toujours la possibilité de contacter leur U.R.S.S.A.F. afin d'étudier avec elle toutes les mesures propres à les atténuer ou à les faire disparaître. Le ministre chargé de la sécurité sociale reste persuadé que les difficultés posées par l'introduction de la C.S.G. sur le bulletin de paye disparaîtront comme ont disparu celles relatives à la mise en oeuvre du décret n° 88-889 du 22 août 1988 étendant les mentions obligatoires à porter sur ce bulletin.

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