Question de M. PERREIN Louis (Val-d'Oise - SOC) publiée le 30/05/1991

M. Louis Perrein s'interroge sur le manque de cohérence d'une campagne de prévention du risque-alcool, utilisant les grands supports de communication (TV, cinéma) si dans le même temps sont retirés aux acteurs de terrain, relais indispensable de ces opérations médiatiques, les moyens de travailler au plus proche des préoccupations de la population ; sur l'inconséquence de réduire les crédits de prévention (alcoolisme, toxicomanie ou autres) alors que sont annoncées, dans le même temps, des mesures destinées à limiter les dépenses de santé : réduire les crédits de prévention, c'est reporter, demain, sur les hôpitaux et la sécurité sociale des dépenses accrues que la prévention aurait pu éviter ; sur le dispositif de prévention de l'alcoolisme mis patiemment en place, grâce à un investissement associatif important, qui est un atout pour appuyer la politique sociale et de réinsertion du Gouvernement (R.M.I., banlieues...), qu'il ne faut donc pas démanteler. Il souhaite obtenir de M. le ministre délégué à la santé les informations sur les cohérences de sa politique dans le domaine de la prévention de l'alcoolisme.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 22/08/1991

Réponse. - Le ministre délégué à la santé tient à rassurer l'honorable parlementaire en ce qui concerne le financement du dispositif d'accueil et de suivi des maladies alcooliques, constitué par les centres d'hygiène alimentaire et d'alcoologie (C.H.A.A.) et les comités départementaux (C.D.P.A.), en 1991. En effet, malgré la régulation budgétaire de 5 p. 100 intervenue sur le chapitre 47-14 du ministère des affaires sociales et de l'intégration, l'annulation de ces crédits a été sans incidence sur les budgets des structures précitées grâce à un effort de redéploiement interne au chapitre 47-14. Le ministre délégué a ainsi pu accorder à ce dispositif spécialisé le taux d'évolution fixé pour l'ensemble du secteur médico-social, à savoir 2,9 p. 100, permettant ainsi le maintien des moyens et le fonctionnement de ces structures dans des conditions normales comme cela a été fait pour le dispositif de lutte contre la toxicomanie. Il s'efforce, en outre, de faire admettrele principe d'une revalorisation régulière des budgets de ces structures afin de les mettre à l'abri des aléas financiers préjudiciables à leur fonctionnement et à leur stabilité. Enfin, une vaste campagne de prévention sur les risques liés à la consommtion excessive des boissons contenant de l'alcool est actuellement en préparation, son déroulement étant envisagé pour la fin de la présente année.

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