Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 11/07/1991

M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur le rapprochement prévu entre les instituts culturels et les alliances françaises. Il souhaiterait connaître les principes d'organisation de ce rapprochement et savoir si les dotations budgétaires mises à disposition permettront de développer ces organismes si importants pour la diffusion de la langue et de la culture de notre pays.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 24/10/1991

Réponse. - Initiée en 1989 par la mise sous direction unique de certains centres culturels et Alliances françaises qui coexistaient dans une même ville (Copenhague, Glasgow, Lagos, Madrid, Nairobi, Rabat), cette politique de rapprochement des deux réseaux d'établissements culturels français à l'étranger s'est poursuivie en 1990 et 1991 en s'illustrant de diverses façons : 1° mise sous direction unique de l'Alliance et du centre culturel de Santo Domingo ; 2° création d'établissements intégrant, sous l'appellation " centres culturels de l'Alliance française ", les modes de gestion d'un centre culturel, service extérieur du ministère des affaires étrangères doté de l'autonomie financière, et les principes d'implication du réseau des amitiés françaises locales qui caractérisent l'action de l'Alliance française (Iasi, Cluj et Timisoara en Roumanie ; Bandung en Indonésie ; Léningrad en U.R.S.S.) ; 3° extension aux Alliances françaises de l'aide accordée au titre du F.I.C.A. (fonds d'intervention culturel et artistique), du F.I.P. (fonds d'intervention pédagogique) et du F.I.S.T. (fonds d'intervention scientifique et technique) ; 4° accueil des Alliances françaises dans les structures régionales de concertation et de programmation ; 5° poursuite des négociations avec certains comités d'alliances (Buenos Aires, Rotterdam, Manille par exemple) qui devraient aboutir en 1992, après celle signée avec l'Alliance française de Quito en 1990, à la signature de nouvelles conventions-cadres précisant de façon très nouvelle la relation entre l'Etat français et l'établissement, et visant à doter ce dernier d'un projet de développement cohérent avec la politique du département. Cette coordination a trouvé un point d'application particulièrement marqué dans le contexte du renforcement de notre présence et de notre action culturelle en Europe centrale et orientale. Elle s'est traduite notamment par un redéploiement des postes budgétaires pour la création de nouveaux établissements culturels ainsi que par la mise en place de moyens budgétaires accrus (9 200 000 francs) en 1991) au titre des mesures nouvelles adoptées en cours d'année. Dans le cadre de l'exercice 1992, le renforcement prévu des moyens devrait permettre la poursuite de cette politique, en particulier dans les Républiques baltes.

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